Supprimer le Ministère de Monsieur Besson… L’appel de vingt chercheurs en sciences humaines lancé en décembre dernier a…

Supprimer le Ministère de Monsieur Besson…

L’appel de vingt chercheurs en sciences humaines lancé en décembre dernier a donc été entendu et a pris de l’ampleur. Plusieurs dizaines d’associations ainsi que tous les partis de gauche étaient présent samedi 27 février place de la Bourse à Paris pour dénoncer la tournure du débat lancé par Nicolas Sarkozy et réclamer la suppression du Ministère de l’identité nationale et de l’immigration.


Les manifestants ont pris le chemin du Ministère à 15 heures sous un ciel gris, mais dans la bonne humeur. Ils étaient 7 000 selon les organisateurs, 1 600 selon la police. Tous ont dénoncé l’action du Ministère. Plusieurs banderoles portaient des messages comme « Sortir du Colonialisme » ou encore « Supprimons le Ministère de la Honte ».

Il l’avait annoncé pendant sa campagne, Nicolas Sarkozy a donc tenu parole lors de sa prise de fonction et a crée un Ministère avec un but clair « lutter contre l’immigration irrégulière, organiser l’immigration légale en favorisant le développement des pays d’origine afin de réussir l’intégration et de conforter l’identité de notre Nation » (source site du Ministère). Mise en place sous son impulsion et celle du premier ministre François Fillon, le Ministère de l’identité nationale et de l’immigration est aujourd’hui sur la sellette et crée une honte chez beaucoup de français. Avec un budget de plus de 500 millions d’euros, ce Ministère est qualifié de totalement « inutile » par l’ensemble des participants.

Un débat jugé « raciste » et prenant des « relents vichystes » par tous les manifestants. Avec en tête de cortège Anne Leclerc, tête de liste NPA à Paris, Martine Billard, et Cécile Duflot, d’Europe Écologie, les manifestants ont battu le pavé une bonne partie de l’après midi. La date du 27 février à été choisie car elle entre dans le cadre de la « 5ème semaine anticoloniale ».

De nombreux sans papiers étaient présents pour dénoncer la politique du gouvernement en terme de régularisation de ces travailleurs et travailleuses. De nombreuses associations de Défense des Droits de l’Homme ont rejoint le cortège. Vers 18 heures, arrivés rue de Grenelle ou siège Eric Besson, les manifestants se sont retrouvés nez à nez avec plus d’une vingtaine de CRS et n’ont donc pas pu atteindre les portes du 101 rue Grenelle. La foule s’est dissipée sans mal et dans une ambiance calme.

Le combat n’est pas fini pour faire disparaître ce que certains appellent « le Ministère de la Honte ».

Nadine Achoui-Lesage
Julien Boluen
Anthony Santoro