La fête de l’Humanité a été trois jours de débats, de concerts et de rencontres. Beaucoup de monde…

La fête de l’Humanité a été trois jours de débats, de concerts et de rencontres. Beaucoup de monde cette année que ce soit pour Iggy Pop ou pour le discours de François Hollande. Entre les fédérations du PCF et les vendeurs de merchandising révolutionnaire, plusieurs travées sont réservées aux « forces progressistes » du monde entier. C’est le village du monde.

Ils sont tous là (ou presque). Vietnam, Togo, Maroc, Iran, Chili, Suisse, Angola, Chine… C’est vrai que soudainement, le monde ressemble à un village. Plein couleurs, de drapeaux, d’idées venus d’horizons complètement différents pourtant réunis en un même endroit.

Les raisons qui les amènent à la fête de l’Huma ne sont bien souvent pas les mêmes. Les britanniques du syndicat Unison, évoquent avec un certain humour le centrisme ambiant au Royaume-Uni qui les empêchent de faire avancer leur lutte comme ils le souhaiteraient. Pour les belges, c’est plus simple, pas de livre à vendre, de propagande à distribuer, juste des frites, des gaufres et de la bière. Il y a même un parti communistes suisse, si, si, mais vendredi, leur tente était vide. Dommage.

Avec les groupes socialistes de Syrie, d’Iran, du Togo on parle de répression, d’emprisonnement, de l’impossibilité d’agir dans leur propre pays. Le groupe socialiste Marocain qui a obtenu 6 sièges au parlement de désole des 63% d’abstention et s’inquiète de la deuxième place des islamistes « modérés.

Plus étonnant, il y a des pays se revendiquant du socialisme où la démocratie se fait encore attendre. La Chine bien sûr, mais aussi Cuba et l’Angola. C’est avec ce dernier pays que la propagande a été la plus forte, distribution de stylos, porte clés, brochures et T-shirt estampillés MPLA. Pour Jean-Louis Raach, organisateur du Village du Monde, « il ne s’agit pas d’ignorer ces vérités là. Nous invitons les groupes qui participent peu ou prou à la marche du monde même si nous ne sommes d’accord avec eux. Nous sommes là pour dialoguer et pour essayer de faire évoluer les choses dans leur pays. »

Romain Katchadourian, Joseph Haley