« EXPULSABLE », MAIS EN MUSIQUE! Il est 20h, Paris s’éveille ! Derrière la place des Vosges (3e), une trentaine…

« EXPULSABLE », MAIS EN MUSIQUE!

Il est 20h, Paris s’éveille ! Derrière la place des Vosges (3e), une trentaine de jeunes galériens du logement s’activent pour préparer concerts, banquets et plateforme de débats. Tous sont jeunes, ont du mal à se loger et sont emmitouflés sous d’épaisses couches vêtements, bonnets et autres écharpes bariolées. Bienvenue à la Marquise, le squat des Jeudi Noir. Ce soir, c’est la Nuit du 8e Jour : Une soirée de soutien aux activistes qui deviendront expulsables dès le petit matin.

Qui l’eut cru, qu’une poignée de militants réussirait le pari fou de rallier plus de mille personnes à leur côté à l’occasion d’une bonne soirée?

Le 17 janvier dernier, les Jeudi Noir se sont lâchés et ont montré aux politiques et riverains que prendre le contrôle d’un bâtiment délaissé depuis 40 ans n’avait que de bons côtés. Grillades et vin chaud, projections de films, exposition de toiles et sculptures sur fond de musiques diverses et variées, voilà ce que la Nuit du 8e jour avait à donner.
Comme l’on peu s’en rendre compte dans le reportage, aucun clivage n’était visible à la Marquise. De sept à soixante dix-sept ans, de gauche à droite, de France et de Navarre, tout le monde était de la partie.
Condamnés à verser 25 000 euros par mois squatté dès le lendemain de la Nuit du 8e Jour, Julien Bayou, membre du collectif, voudrait bien « tenir au moins jusqu’à la fin de la trêve hivernale, même avec l’épée de Damoclès de 25 000 euros au dessus de nos têtes ! »
Vers 23h, on pouvait croiser Jean-Paul Huchon ou Cécile Duflot dans les couloirs de la Marquise. Olivier Bescancenot et Martine Aubry devaient passer ce soir-là. Peut-être ont-ils eu trop froid pour venir squatter et s’abandonner à un peu de communication citoyenne.

Thibaut Pomares

Julien Boluen

Quentin D’Hainaut