HASSAN, MILITANT DU PARTI DE DIEU Toute cette semaine la TeleLibre vous propose d’aller jeter un œil au…

HASSAN, MILITANT DU PARTI DE DIEU

Toute cette semaine la TeleLibre vous propose d’aller jeter un œil au Liban.
Un an après la guerre Caroline Libbrecht et Marian Naguszewski sont allés à la rencontre d’habitants de Beyrouth.
C’était au mois de juin dernier. 5 portraits, un par jour pour comprendre un petit peu mieux !….

La guerre a duré 33 jours, c’était l’été dernier. Le Hezbollah libanais enlevait 2 soldats israéliens, Tsahal répliquait en bombardant le tarmac de l’aéroport de Beyrouth, le mouvement de Nasrallah répondait à son tour en envoyant à l’aveugle des roquettes non guidées, puis l’armée en visant les infrastructures de communication puis des villages et ainsi de suite.
Bilan officiel : 1200 morts, essentiellement des civils, côté libanais, et 157 dans les rangs israéliens. Et un pays à reconstruire. Et depuis novembre 2006 une crise politique et une élection présidentielle en perspective.

LaTeleLibre : pourquoi partir au Liban ?

Caroline Libbrecht : on a décidé de partir sur un coup de tête avec Marian. J’y étais allée deux fois et j’étais tombée amoureuse du Liban et des libanais, alors je voulais y retourner. L’idée c’était de faire « le Liban un an après la guerre de l’été 2006 ».

LaTeleLibre : un an après, quelle est l’atmosphère ?

Caroline Libbrecht : quand on est arrivé là-bas, l’affrontement entre les groupes islamistes et l’armée à Nahr el Bared n’a pas cessé de prendre de l’ampleur. Le climat était tendu, tout le monde avait les yeux rivés sur les news, l’armée était partout dans Beyrouth, il y avait beaucoup de contrôles des voitures. Il y avait un attentat aveugle tous les deux jours en moyenne à Beyrouth ou dans les quartiers périphériques. Le soir, personne ne sortait, les rues d’habitude très animées étaient désertes, idem pour les restos, les bars, il y avait juste des rondes de militaires. Alors on est resté à Beyrouth et dans les environs et on a fait ces petits portraits, pour montrer quelques facettes de la société libanaise aujourd’hui.

Aprés plus de cent six jours de combats dans le camp de Nahr el Bared , l’armée libanaise a pris le dessus sur le groupuscule islamiste Fatah al-Islam, c’était le 3 septembre dernier.

Et Pendant ce temps le Hezbollah, grand gagnant de la guerre de l’été 2006, se restructure, certains disent qu’il est plus fort que jamais. Pour beaucoup, le parti de Dieu est le seul à pouvoir établir la souveraineté du Liban face à Israël. Caroline et Mariam, se sont rendus dans le quartier populaire de Basta, à la rencontre de Hassan, 36 ans, coursier pour une compagnie d’assurance. Lui et sa famille soutiennent le leader du Hezbollah depuis toujours.

Jean Seb

Un reportage de Caroline Libbrecht et Marian Naguszewski