A l’étude à l’Assemblée Nationale depuis mardi dernier, la réforme sur le travail, l’emploi, et le pouvoir d’achat a finalement été
adopté en première lecture dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 juillet.

Ce texte porte bien son nom. Cette multitude de dispositions (11 en tout ) destinées à doper l’emploi et à redonner du pouvoir d’achat aux Français, réunies dans un seul et même sac, ont été votées par l’Assemblée Nationale. Elles constituent un gros volet pour le gouvernement actuel puisque ce texte représente à lui tout seul une bonne partie des promesses émises par Nicolas Sarkozy lors de sa course à la présidentielle. Et pour montrer qu’il est un homme de confiance, l’un des premiers chantiers de l’Assemblée Nationale après l’ouverture de la session extraordinaire porte sur la situation du travail et du pouvoir d’achat.

Mais la lecture de ce texte n’aura pas été simple pour la majorité, confrontée à une réelle opposition de la gauche. A travers le bouclier fiscal, la droite a été accusée de faire « des cadeaux fiscaux » aux plus riches par la gauche. Mais ce point n’a pas fait l’unanimité non plus au sein de l’actuelle majorité avec une tentative d’annulation montrée par un amendement du Nouveau Centre. A l’origine le député Charles de Curson qui souhaitait exclur du bouclier fiscal, la CGS (contribution sociale généralisée) et la CRDS (Contribution au Remboursement de la dette sociale). Cette requête a aussitôt été rejetée et le bouclier fiscal a bien été abaissé à 50% au lieu de 60% actuellement. Autres points de discordes : l’exonération des heures supplémentaires et la question des droits de succession. Ces conflits ont donc repoussé l’échéance à lundi tard dans la nuit, au lieu de vendredi après midi. La droite a donc dû se montrer patiente pour voir son TEPA adopté.
Homme d’honneur, Nicolas Sarkozy ? Pas tant que ça, en tout cas concernant ses propos sur les parachutes dorés. En effet, ils sont toujours bel et bien là. Ils ne seront donc pas supprimés contrairement à ce qu’il avait annoncé à Toulouse le 18 mai, mais encadrés et évalués en fonction du travail et du bénéfice réalisé par l’entreprise
voir le reportage « LES PARACHUTES DORES S’OUVRIRONT BIEN »

Cette adoption donne la possibilité du lancement d’un Revenu de Solidarité Active, sous réserve d’une adoption au Sénat, soutenu activement par Martin Hirsch, Haut commissaire aux solidarités.
Soucieux d’être rapide et de montrer à l’opinion que les préoccupation comme la crise du travail ou le pouvoir d’achats sont des priorités, le gouvernement a déclaré en urgence ce gros morceau que représente le « paquet fiscal ». Autrement dit, il ne sera lu qu’une seule fois dans chaque chambre. Validé donc par l’Assemblée, la proposition va être débattue au Sénat à partir du 25 juillet.

Angélique Boilet