Retour de colo avec grippe A Retour de colo masqué ce mardi soir pour 86 enfants après une…

Retour de colo avec grippe A

Retour de colo masqué ce mardi soir pour 86 enfants après une quarantaine de quatre jours sur le site de leur vacances, près de Royan, suite à la découverte de deux cas de grippe A vendredi. C’est à Ivry-sur-Seine, mardi 25 août 2009, en proche banlieue parisienne, et les parents attendent les bus annoncés pour 19 heures, pour des retrouvailles un brin anodines.

lacombe280809b_col1

C’est l’image de la pré-rentrée 2009, un groupe d’enfants descendent d’un bus avec des masques sur le visage…

Les parents des enfants d’une dizaine d’années que l’on attend défilent dans la salle du conseil municipal, les uns très anxieux, les autres moins, pour savoir dans quel bus ils doivent chercher leur(s) progéniture(s).
Parce que ce sont quatre bus différents qui sont annoncés, les enfants ayant été répartis selon quatre « niveaux » : enfants n’ayant pas ressenti de symptômes (1 bus), enfants toussant un peu, mais n’ayant pas le virus « affiché » (2 bus), enfants avec cas de fièvres ou toux (1 bus).
Etant entendu qu’au final, ce sont six enfants qui ont été trouvés positifs au virus de la grippe A/H1N1, six enfants par ailleurs rentrés eux en minibus à part, ou en Samu. Mais dont aucun n’a dû être hospitalisé, et dont aucun ne se trouve dans un état grave. Bon nombre de familles ayant pu être jointes au téléphone, la plupart ont assisté à une réunion d’information préalable la veille, les autres apprennent la chose sur le tas.

Dans la salle du conseil, quatre postes d’accueil sont dressés, une table par bus. A l’accueil, devant chaque table, une infirmière donne les dernières explications, tandis qu’un(e) représentant(e) du service de l’enfance a en mains les éléments de situation de l’enfant, son carnet médical. On distribue les masques.
Le maire de la commune du Val-de-Marne et ses collaborateurs supervisent le moment.
L’idée étant que chacun des 86 enfants doit être considéré comme porteur du virus, qu’il ait présenté des symptômes (fièvre, toux, écoulement nasal) ou pas. Et que, dans la perspective d’un effort pour ne pas propager l’épidémie, ils doivent conserver leur masque jusqu’à l’expiration d’une durée de 7 jours suivant l’alerte.

A une semaine de la rentrée scolaire, d’un coup, la perspective d’une pandémie devient, pour les protagonistes de cette histoire, quelque chose de terriblement réel.

Un reportage de Karine Yaniv

Images : Joseph Haley

Montage : Anthony Santoro