PARANO MONDIALE Après 9/11, la crainte d’un 4/27. Un Boeing 747 présidentiel américain (le fameux Air Force One)…

PARANO MONDIALE

Après 9/11, la crainte d’un 4/27.

Un Boeing 747 présidentiel américain (le fameux Air Force One) et deux chasseurs ont survolé New-York et Manhattan hier, non loin de Ground Zero. Les trois avions, qui volaient à une altitude beaucoup plus basse qu’à  l’ordinaire, ont provoqué la panique, obligeant la Maison Blanche à présenter ses excuses.

Lundi 27 avril. Il est 10 heures (16h en France) à Manhattan. Il fait beau et le trader qui prend sa pause donut du matin se dit qu’il s’agit là d’une bien belle journée. Las,  son sang ne fait qu’un tour au bruit des réacteurs. Au dessus de lui, trois avions volent à une altitude inhabituelle et évocatrice de mauvais souvenirs. Paniqués, des centaines de personnes évacuent les bâtiments avoisinants.

Finalement, ce n’était qu’une fausse alerte et une grosse maladresse de la Maison Blanche. Il ne s’agissait en fait que d’une « manœuvre autorisée du Département de la Défense destinée à faire des photos » , a expliqué après coup un porte-parole de la FAA, l’aviation fédérale américaine.  « Une version militaire du Boeing 747 et deux chasseurs F-16 étaient impliqués dans cet exercice »

La Maison Blanche a présenté ses excuses le soir même, par l’intermédiaire du directeur de son Bureau Militaire, qui a approuvé la semaine dernière cette mission au-dessus de la Grosse Pomme. Conscient des troubles et des inquiétudes causées, il a présenté personnellement ses excuses et a assumé la responsabilité de cette affaire.

Des excuses qui n’ont pas dû calmer Michael Bloomberg, le maire de New-York. Furieux de ne pas avoir été mis au courant, il a déclaré que « la raison pour laquelle le Ministère de la Défense voulait faire des photos  juste autour du site de la tragédie du World Trade Center défie l’imagination ».

Simon Rozé