Le 6 mai, un appel à la mobilisation et au calme a été lancé par le Président du…

Le 6 mai, un appel à la mobilisation et au calme a été lancé par le Président du collectif. Mohamed Mechmache, président du collectif a réagi dimanche 6 mai peu après 20 heures à l’élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République.Le collectif AC le Feu avait lancé un appel au vote pour Ségolène Royal, qui, selon eux avait « pris en considération la parole de la France et qui s’était engagée en signant le contrat social et citoyen, né du cahier de doléances des Français ».

Le collectif ACLEFEU (Association Collectif Liberté, Egalité, Fraternité, Ensemble, Unis) a vu le jour au lendemain des révoltes sociales qui ont secoué le pays au mois de Novembre 2005, suite à la mort de deux enfants, Bouna et Zyad, à Clichy sous bois.

Pour qu’ils puissent dire qu’ils ne sont pas morts pour rien, ils se sont fixés pour mission d’aller à la rencontre de la population dans toute sa diversité et de faire remplir aux gens des cahiers de doléances. Il s’agissait d’établir un rapport sous forme d’état des lieux et de propositions.A l’instar des sans culottes de la révolution française de 1789, leur démarche visait à faire remonter l’expression populaire auprès des édiles de la nation. Ils ont sillonné le pays à bord de 2 bus affrétés pour l’occasion, posé leurs tréteaux dans 120 villes de France et recueillies ainsi plus de 20 000 constats, doléances et plus encore de propositions. Les libres contributions ont porté sur le logement et le cadre de vie, l’emploi et la précarité, l’éducation et la petite enfance, la justice et les pratiques policières, la citoyenneté, le vote des immigrés et la politique, la situation des femmes, les questions intergénérationnelles et la communication, l’insécurité et l’environnement, la répartition des richesses et les inégalités, la santé et le handicape, les discriminations et l’exclusion, le transport et l’isolement, la culture, les religions, les loisirs.

Une version synthétisée de ce cahier abordant des préoccupations relatives à l’emploi, aux discriminations, au logement, à la justice ou encore aux pratiques policières avait été remise, au début de l’année 2007, aux candidats à l’élection présidentielle.