Devant les locaux de TF1 le 26 avril à 21h15. Ségolène Royal quitte la Une où elle participait…

Devant les locaux de TF1 le 26 avril à 21h15. Ségolène Royal quitte la Une où elle participait à une émission de télévision durant laquelle elle répondait aux questions de PPDA.
Vers 20 heures, nous avions eu un écho comme quoi le débat Royal-Bayrou prévu pour Samedi 28 avril à 11 heures du matin sur Canal+ était annulé sur décision du CSA.

Or, c’était Canal+ qui avait décidé de son propre chef d’annuler cette rencontre.

Allan Rothschild, Frank Bayard et Bruno Martin était devant les locaux de TF1 pour recueillir les premières réactions à cette annulation.
A 21h15, au moment où Allan posait la question à la candidate, il avait une info incomplète et parlait d’une annulation décidée par le CSA or quelques instants plus tard, Jack Lang affirmera qu’il s’agirait d’une décision venue de Canal + et non du CSA.

“Les règles du CSA imposant une stricte égalité du temps de parole entre les candidats à l’élection présidentielle, Canal + ne sera pas en mesure de produire le débat entre Ségolène Royal et François Bayrou”, indiquait la chaîne cryptée dans la soirée. »

Jack Lang, Le conseiller spécial de Ségolène Royal, accusait les proches de Nicolas Sarkozy d’avoir « saboté » le débat.

Et regretté que la chaîne cryptée « se soumette à cette opération d’intimidation ».

Pour autant, a-t-il assuré, « il n’est pas question de se laisser impressionner. Si Canal+ s’incline devant cette opération d’intimidation. »

François Bayrou a également affirmé vendredi que Nicolas Sarkozy avait exercé des pressions pour empêcher la tenue du débat télévisé qu’il devait avoir avec Ségolène Royal samedi sur l’antenne de Canal+.

« Je n’en ai pas la preuve mais j’en ai la certitude », a déclaré le président de l’UDF au micro de RTL.

« Lorsque j’ai tenu une conférence de presse mercredi j’ai parlé de la part de Nicolas Sarkozy d’intimidation et de menace. C’est exactement là où on en est », a-t-il ajouté.

Rodolphe Belmer, directeur général délégué de Canal+, a démenti vendredi 27 avril sur RTL toute pression sur la chaîne privée qui avait envisagé d’organiser un débat entre le centriste François Bayrou et la candidate socialiste Ségolène Royal.

Interrogé à propos des déclarations de François Bayrou qui a accusé, également sur RTL, le candidat de l’UMP Nicolas Sarkozy d’avoir exercé des pressions sur Canal+ pour faire annuler ce débat, Rodolphe Belmer a répondu par la négative.

« Je récuse formellement toute pression. Canal+ est une chaîne totalement indépendante. On le prouve tous les jours. C’est quelque chose qu’on ne peut pas accepter »
, a déclaré Rodolphe Belmer.

La chaîne a renoncé au débat, selon lui, en raison d’« un problème extrêmement trivial: l’équilibre du temps de parole ».

Evoquant l’égalité de temps de parole entre les deux candidats du second tour, imposée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, Rodolphe Belmer a indiqué que des invitations avaient été lancées à l’UMP, « qui sont restées pour l’instant sans suite », afin de compenser le temps que le débat éventuel Royal-Bayrou aurait occupé sur l’antenne de Canal+.

Claude Guéant a nié « totalement » qu’il y ait eu la moindre pression exercée de la part de l’UMP et s’est dit surpris par « la violence des propos » de François Bayrou vendredi matin au micro de RTL, qu’il dit avoir entendus en direct.

« C’est de la calomnie, de l’insinuation calomnieuse. Il est extrêmement grave de tenir des propos comme ça. C’est un procédé stalinien. Affirmer des choses sans preuve, c’est gravissime », a ajouté Claude Guéant, joint par téléphone par Reuters.

Il a souligné qu’« un nombre très important de ses amis ne le suivent pas sur cette voie d’injure et de diffamation ».

LaTeleLibre.fr et agoravox avait proposé d’accueillir ce débat.

A midi, le 27 avril 2007, il semblerait que, selon des sources proches du PS, ce soit BFM-TV et RMC-Info qui organiseraient ce débat. Mais rien n’est définitivement décidé.