Certains sont indécis, comme partout. Mais la plupart vont voter. Dans l’hypercentre, assez mélangé socialement, sur des zones adjacentes, du vieux port à Noailles, en passant par la rue Saint-Férréol ou la rue Paradis, les citoyens marseillais exposent leurs difficultés à choisir, ou leur choix. En voilà un petit aperçu.
Le souvenir du raz de marée frontiste de 2002 ne semble pas dans les mémoires. Et l’électeur FN ne mange pas toujours en terrasse. Pourtant, on s’en souvient, à Marseille, au premier tour de 2002, M. Le Pen est en tête avec 23,3 %), M. Megret totalise un peu plus de 4 % des voix. La droite, qui dirige la ville, résiste, avec 18,2 % M. Chirac. Lionel Jospin fait 15 % tandis que le PC agonise à 4,5 %.
A première vue, cette année, M. Sarkozy pourrait gagner son pari de capter une partie de l’électorat frontiste, et les électeurs anti-système s’orienter sur des choix plus divers.
Cette année, les listes électorales marseillaises comptabilisent 472 840 inscrits, 12% de plus qu’en 2002, à la même époque. Les 50 000 nouveaux votants sont le plus souvent issus des arrondissements populaires qui ont répondu présent à l’appel du vote comme le 1er (Belsunce, Noailles) ou le 15e (Saint-Louis, Les Aygalades).
Suspense.

Un reportage de notre correspondante à Marseille, Karine Yaniv

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