Le Canard Enchaîné révèle, dans son édition du mercredi 11 avril, un accord que Nicolas Sarkozy et Jacques…

Le Canard Enchaîné révèle, dans son édition du mercredi 11 avril, un accord que Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac auraient passé il y a quelques semaines, qui devrait permettre au président sortant d’éviter toute poursuite judiciaire après son départ de l’Elysée. Allan Rothschild, Ludovic Tourte, Bruno Martin, se sont rendus, le 11 avril au matin, au QG de Nicolas Sarkozy rue d’Enghien, pour recueillir des réactions du candidat et de son entourage à l’article du Canard enchainé.

D’après l’hebdomadaire satirique, le candidat de l’UMP s’y est engagé, s’il est élu à la présidence de la République, en échange du soutien de Jacques Chirac à sa candidature. Concrètement, le nouveau projet de loi sur la lutte contre la délinquance ( la réforme de l’ordonnance de 1945 sur les mineurs), promis par Nicolas Sarkozy pour juillet s’il est élu, comportera un article qui imposera aux juges de clore leurs dossiers au plus tard une dizaine d’années après les faits, pour les simples délits. Le Canard Enchaîné cite un proche de Jacques Chirac, « un chiraquien pur sucre » sous couvert d’anonymat:  » Les dossiers trop anciens, encore à l’instruction, seront purement et simplement annulés. Le tout, au nom d’une bonne administration de la Justice… ». Ainsi, des centaines de dossiers financiers seraient rendus caducs.

Pour le président sortant, cette réforme reviendrait à annuler toute poursuite judiciaire à son encontre.

Le Canard Enchaîné, qui parle de « nettoyage approfondi », rappelle les trois affaires dans lesquelles Jacques Chirac est -encore- impliqué: le dossier de l’emploi fictif d’une secrétaire de l’ex-RPR, les enquêtes sur des dizaines d’autres emplois fictifs de la Mairie de Paris et l’instruction de son collègue Jean-Marie d’Huy sur les fausses factures de l’imprimerie municipale Sempap, trois affaires qui angoissent lé Président et son entourage.
D’anciens collaborateurs de Jacques Chirac, notamment Robert Pandraud et Michel Roussin, ainsi que Jean Tiberi, pourraient également bénéficier de cette disposition. Le Canard Enchaîné fait par ailleurs remarquer que cette nouvelle règle, « fixant à dix ans la durée maximale d’une instruction », va également « rendre caducs » des dossiers touchant directement Nicolas Sarkozy dans les Hauts-de-Seine: par exemple, l’affaire de son appartement sur l’île de Jatte ( qui date de 1997).

Pour Nicolas Sarkozy, ces accusations sont ridicules.

Parallèlement, ces derniers mois, des nominations de magistrats « de confiance » se sont multipliés aux postes stratégiques.
Voir la note suivante concernant la nomination de Philippe Courroye à Nanterre, sur notre site.

Avant la présidentielle de 2002, Nicolas Sarkozy avait déjà promis une loi similaire si le président le nommait Premier ministre, toujours selon l’hebdomadaire. Mais c’est Jean-Pierre Raffarin qui avait été choisi.