Depuis presque 80 ans, on se rend à la Fête de l’Humanité pour parler politique, mais aussi pour écouter des concerts. En se demandant si musique et politique font bon ménage, une question a sauté aux yeux et aux oreilles de Jules… « C’est quoi la musique de gauche ?! » L’édition 2014 de la Fête de l’Humanité était l’occasion d’interroger les festivaliers, politisés ou pas.

Un peu d’histoire

La Fête de l’Humanité a été crée en 1930 par Marcel Cachin, alors directeur du journal l’Humanité. L’objectif premier était de financer le journal. Les débuts furent très confidentiel, peu de gens se rendaient à la Fête. C’est à partir de 1936 (pendant le Front populaire) que les premiers grands concerts eurent lieu. C’est aussi le début des grandes affluences, la fête accueillait alors 300.000 personnes. En 78 ans les scènes de la Fête de l’humanité ont vu se produire d’innombrables chanteurs et musiciens de tous horizons.

Parmi eux on retrouve :

Des soutiens de François Hollande à la présidentielle de 2012 :

  • Yannick Noah (2011)
  • Juliette Gréco (1966-1999)
  • Jaques Higelin (1975-1986-1989-1995-1999)
  • Ou encore Bénabar (2012).

Des soutiens de Jean-Luc Mélenchon :

  • Bernard Lavillier (1978-1992-1995-2005-2011-2014)
  • Yvan Le Bolloc’h (2011-2013).

Mais aussi des proches de Nicolas Sarkozy :

  • Johnny Hallyday qui était au fameux diner du Fouquet’s en 2007, a annulé un concert en 1966 en raison d’une tentative de suicide, mais a fini par se produire à la Fête de l’Humanité en 1986 et 1991.
  • En 1968 et 1972, il avait Mireille Mathieu. Si si ! Celle qui avait alors chanté la Marseillaise en 2007 sur la place de la Concorde pour célébrer la victoire de Nicolas Sarkozy…
  • Ensuite, Louis Bertignac en 1997 et qui, si l’on en croit Le Point dine souvent avec l’ancien président. À noté qu’il s’y est aussi produit à deux reprises lorsqu’il accompagnait son groupe Téléphone. C’était en 1979 et 1980.
  • Et ça continu : Michel Polnareff en 1970. Le même qui lors d’un concert monstre sur le Champs de Mars, après des années d’exil fiscal a lancé à la foule : «Je suis très très flatté. Et je remercie Nicolas Sarkozy de m’avoir proposé de chanter pour cette fête de la fraternité. Dans le monde des artistes, on ne dit pas “bonne chance”, ça porte malheur. Alors, monsieur le Président je vous dis merde et on ira tous au paradis.»

Au niveau international des artistes très engagés se sont également produit lors de ce rassemblement, on peut citer par exemple :

  • Johnny Clegg (1990-2007)
  • Midnight Oil (1994)
  • Idir (1998)

Cette fête organisée par le quotidien le plus à gauche de France a donc drainé des artistes des plus variés, y compris politiquement. Et lorsque nous avons interrogé les militants, chanteurs, simples fans de musique sur ce qu’est la musique de gauche (et de droite…) les réponses les plus diverses sont apparues et les débats se sont parfois animés.

Si des artistes comme Bernard Lavillier font l’unanimité dans leur incarnation de la gauche, d’autre pour leur soutien au PS (qui n’incarnerait plus la gauche…) font débat. Pourtant il ressort que « s »il existe une musique de droite, ce n’est pas forcément de la faute des musiciens ».

Journaliste : Jules Dromigny
Images : David Nouguès
Montage : Jules et David.

 

jules-david-huma-ltl

 

Des liens