Pour le premier tour des élections législatives 2012, nous avons suivi la toute première élection pirate ! Alors qu’en Allemagne les pirates occupent désormais vingt sièges, les flibustiers français avaient un espoir plus modeste pour ces élections : conquérir 1% pour 50 des 101 candidats, une clé qui leur aurait permis d’accéder au trésor du financement public…

0,8%

Résultats de la « conquête » : 24 candidats ont atteint le pourcentage symbolique de 1%, avec en moyenne 0,80% dans ses circonscriptions (principalement en île de France, Rhône Alpes, Alsace, Aquitaine et Midi Pyrénées). Ce n’est pas le déferlement tant espéré, mais les pirates ne se sabordent pas et écopent de l’embarcation les éventuels soupçons de déception. Maxime Rouquet, pirate co-président du parti l’atteste : « s’il est compréhensible que ceux de nos candidats qui ont appelé à imprimer leurs bulletins de vote en ligne aient recueillis moins de voix, nous essayons surtout de mettre en avant les bons résultats de la poignée d’entre nous qui ont pu effectuer une campagne complète, et dont le classement de « premier des petits partis » est souvent très encourageant”.

Alors ni à bâbord, ni à tribord, ils voguent droit devant. Ils ont largué les amarres et ont embarqué sur le vaisseau de l’aventure politique. Les législatives derrière eux, ils sont à la proue du navire ; le regard rivé vers l’horizon ils entrevoient déjà l’Europe et ses élections ; et au delà encore l’océan d’espoir d’une démocratie hackée, renouvelée, profondément rénovée…

Flore Viennot
Image et montage: Jérôme Piauly