Après un mois de lutte, les 11 employés du sous-traitant Main-Sécurité ont stoppé leur conflit après une demi victoire. Notre correspondant à Dunkerque, Philippe Jonneskindt, nous raconte la fin de ce conflit que LaTéléLIbre a été la seule à suivre de bout en bout.

Epilogue

Brochettes, saucisses et merguez, le rond-point emblématique de la contestation des 11 salariés de Main-Sécurité avait pris des allures de fête. En ce 12 avril 2012, Les barbecues remplaçaient les pneus incendiés régulièrement. Dans les lettres reçues par les salariés il n’y avait plus de  licenciement, mais des mises à pied  de 3 ou 6 jours.

Victoire en demi-teinte, ressentie par tous, mais immense soulagement. Les grévistes fatigués par ce mois de lutte et d’incertitude sauvaient leurs emplois, ils pouvaient à nouveau envisager l’avenir, la vie ou parfois la survie. Ce conflit avait démarré par le refus d’une augmentation de salaire de 80 euros. Somme dérisoire en rapport aux 175 millions d’euros qui représente le chiffre d’affaires prévisionnel pour 2011.

Pot de terre contre pot de fer, les grèves laissent toujours des traces, sur ce rond-point festif j’ai retrouvé des anciens de la raffinerie des Flandres devenu maintenant centre de stockage et de formation, ils y travaillent toujours et  sont venus manifester leur soutien, mais dans leurs regards quelque chose est cassée à moins que cela soit la nostalgie des luttes perdues.

Philippe Jonneskindt

http://www.jonneskindt.fr