SUR SON BLOG, LE JOURNALISTE ÉCRIVAIN S’ÉXPLIQUE UNE DERNIÈRE FOIS SUR CLEARTSREAM

C’est avec une grande admiration, éxigeante mais solidaire, que nous avons reçu Denis Robert il y a quelques semaines, Sous les Pavés de LaTéléLibre.

C’est avec tristesse et colère que nous avons appris sa condamnation à payer 12500 euros pour « diffamation » par le tribunal de Bordeaux suite à des propos sur le fonctionnement de cette multinationale qui officie dans plus de cent pays, dont quarante paradis fiscaux.

C’est avec beaucoup de respect que nous apprenons que le révélateur du système Clearstream cesse son combat personnel contre la multinationale Luxembourgeoise.

C’est avec fierté que nous t’invitons, cher Denis à venir parler de ce que tu voudras, quand tu voudras à LaTéléLibre. Sur Clearstream tu as fais plus que ton boulot, là où les autres ont baissé les bras face à la puissance de l’argent et des réseaux. Tu n’as pas cédé Denis Robert, car tu as encore plein d’autres choses à vivre et à nous raconter. Merci encore!

John Paul Lepers

Voici le début de son texte.

10.6.08

Jet de l’éponge au seizième round.

Ce texte est ma dernière intervention publique à propos de Clearstream. J’ai pris la décision de refuser toute interview liée à la chambre de compensation luxembourgeoise et de ne plus l’évoquer sur Internet, dans les journaux, à la radio, à la télévision.

Cette décision est douloureuse mais réfléchie. Je la prends après ma lourde et incroyable condamnation pour diffamation (pour un montant de 12500 euros) par le tribunal de Bordeaux suite à des propos vieux de deux ans et plutôt modérés (1) sur le fonctionnement de cette multinationale qui officie dans plus de cent pays, dont quarante paradis fiscaux.


Cette condamnation pour laquelle j’ai fait appel intervient le jour de la dernière audience civile du tribunal de Luxembourg où Cleastream me réclame 100 000 euros en réparation des 421 exemplaires vendus de Clearstream l’enquête dans le Grand Duché. Plus de 237 € par livre (2). C’est aussi le jour où le Parquet de Paris demande, dans son réquisitoire supplétif, mon renvoi en correctionnel pour recel d’abus de confiance et recel de vol de documents bancaires en déformant d’une manière particulièrement malhonnête la réalité de mes enquêtes (3).

Je jette l’éponge.

C’est une victoire de Clearstream, de ses avocats, de ses juristes, de ses dirigeants, des banquiers de son conseil d’administration. Une victoire de la censure…

La suite sur son blog

Le comité de soutien à Denis Robert

Voir « Sous les Pavés, Denis Robert«