Lundi 7 avril 2008, alors que Paris attend le passage de la flamme olympique, quarante députés, ceins de…

Lundi 7 avril 2008, alors que Paris attend le passage de la flamme olympique, quarante députés, ceins de leurs écharpes tricolores, montent sur le mur d’enceinte de l’Assemblée nationale, agitant des drapeaux tibétains et déployant une banderole. En bas, les policiers et les CRS français font la loi. A moins que ce ne soit les Chinois.

Françoise Hostalier, député UMP du Nord et secrétaire du Groupe d’études sur la question du Tibet à l’Assemblée Nationale, revient sur cet évènement. Une réflexion où l’enthousiasme né de la spontanéité se mêle à l’écoeurement face à la répression pratiquée au pays des Droits de l’Homme.

Cette manifestation, à l’initiative de Lionnel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes et Président du Groupe d’études sur la question du Tibet, s’est déroulée lors du passage de la flamme Olympique devant l’Assemblée nationale. Les parlementaires ont souhaité ainsi manifester leur grave interrogation face au régime de Pekin et au non respect de la Charte Olympique et des Droits de l’Homme dans ce pays. C’est au cri de « Liberté pour le Tibet » qu’ils ont déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire « Respect des Droits de l’Homme en Chine ».

Françoise Hostalier revient sur cet évènement bon enfant et fortement symbolique. Entre la genèse de cette action collégiale et le rôle des députés, elle condamne surtout la répression subie par les manifestants pro-Tibet, qui ont été muselés pour faire place nette lors du passage du cortège. L’intervention d’un État policier (la Chine) dans les affaires d’un pays libre (la France) est proprement scandaleuse, selon la députée.

C’est également le point de vue de Jean-Paul Ribes, journaliste et président du Comité de Soutien au Peuple Tibétain, qui a trouvé l’attitude des députés fort courageuse. Un petit rayon de soleil qui a permis d’égayer une bien triste journée.

Isabelle Desmond

Images : Isabelle Desmond et Matthieu Martin

Montage : Véronique Rosa

Pour plus d’informations sur le Groupe d’études sur la question du Tibet à l’Assemblée nationale, voir leur site internet.