Martine Aubry annonce qu’elle brigue l’Élysée : les primaires du PS sont désormais lancées. Au palais Bourbon, à Paris, réactions des députés.



À l’Assemblée, en début d’après-midi le sentiment est sans équivoque : le véritable coup d’envoi de la campagne pour la présidentielle vient d’être donné. Depuis Lille, ce mardi 28 juin 2011 Martine est enfin entrée en lice, se déclarant candidate à la Présidence de la République. Une candidature longtemps attendue, en suspens depuis la mise hors jeu de Dominique Strauss-Kahn, empêché par l’affaire du Sofitel. L’actuelle première secrétaire du Parti Socialiste rejoint ainsi François Hollande, pour l’heure favori, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg et Manuel Valls déjà sur la ligne de départ. Pour une primaire innovante, ouverte au vote des militants mais aussi des sympathisants et dont le premier tour est fixé au 9 octobre, après l’été. Un exercice à risques cependant, ainsi que le souligne la droite, à l’heure où l’UMP agite avec polémique son slogan « primaire PS = fichage politique ». A gauche on serre les rangs, avec retenue, défendant l’idée que l’aventure sera belle et payante, et la compétition gracieuse.