Fin de campagne à Paris. C’est l’heure des derniers sondages, et des derniers meetings, avant le 1er tour.…

Fin de campagne à Paris. C’est l’heure des derniers sondages, et des derniers meetings, avant le 1er tour. « Où tout va se jouer » entend-on ici et là. Mais c’est aussi, ici, l’heure des tractations et des esquisses d’approche, entre les partis, les hommes et les femmes. Chacun tente de motiver ses troupes, et ils sont nombreux, à s’inquiéter de l’abstention, à gauche comme à droite.

« Rien ne vaut l’air de Paris » dit la petite chanson du candidat MoDem du Vème arrondissement de la capitale, Philippe Meyer.

Paris, et quelques à côté

LaTélélibre se concentre, dans ce sujet, sur la ville de Paris – avec quelques pas de côté – non par parisianisme, mais parce qu’on est ici, faute de grands moyens. Dans ce sujet, on parle donc du local, de Paris en particulier, mais aussi de la « ceinture ». Par petits décrochages, comme avec Ségolène Royal, venue soutenir Claude Dilain à Clichy-sous-bois et très « visible » cette semaine en banlieue parisienne, ou avec Marie-Georges Buffet, au siège du PC, à Colonel Fabien, qui évoque ces batailles en banlieue parisienne où l’union de la gauche est, dirait-on, un peu mise à mal.

En creux, pourtant, on parle aussi, du national. Par exemple, avec les ténors du Parti Socialiste de la question de la suite, des luttes internes, de la concurrence Royal-Delanoë, du match déjà annoncé.


La bataille de Paris et la question des alliances

A la capitale, la bataille n’est pas sans tension, loin de là. Elle semble en réalité, cette semaine, plus marquée par la perspective de la négociation de la composition de l’équipe municipale à venir que par un réel suspens. Malgré la combativité de la challenger UMP du maire sortant, Françoise de Panafieu (créditée de 32% d’intentions de vote pour ce premier tour, sondage Le Parisien ce jour).
Bertrand Delanoë est, et reste le grand favori avec 43% d’intentions de vote au premier tour. Mais les sondages!..
Un Bertrand Delanoë qui, pressé par les Verts d’un côté (6% d’intentions de vote pour Le Parisien), fait de l’autre, cette semaine, monter la pression sur le MoDem. C’est l’heure du « devoir de vérité ».
Appels du pied pour l’entre-deux tours, et rumeurs chaque jour, sur d’éventuels accords. Marielle de Sarnez, chef de file des centristes dans la capitale, créditée de 10 à 11% d’intentions de vote dans les sondages, lance ses perches à sa façon: «Partenaires, oui, nous y sommes prêts. Solidaires, oui, la solidarité dans l’action est nécessaire. Mais soumis, non. Sectaires, non». La question étant : de 2008 à 2012, quel types de partenariats marqueront au jour le jour la gestion de cette ville prise ici comme exemple, la capitale : solides, durables, compatibles, ou pas ?
L’heure des alliances à nouer semblant ici comme avoir sonné, pour le MoDem, mais aussi pour le PS.
François Bayrou répond aux questions de John Paul Lepers en élargissant son propos, avec l’exemple de Bordeaux par exemple. Quelle stratégie pour ce nouveau parti?

Mais cette question des clarifications stratégiques du parti centriste et d’éventuelles triangulaires au second tour, taraude aussi, à la veille du scrutin du 1er tour, une Françoise de Panafieu que n’arrange pas le vent mauvais, cette conjoncture qui, au national, dessert son camp et ne lui permet pas de tromper son statut de « donnée perdante ». Tâclant les uns et les autres au passage, elle bénéficie tout de même cette semaine du soutien d’une personnalité de l’UMP et du gouvernement, le ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie…

Et si vous alliez voter dimanche ?

Journalistes: John Paul Lepers, Joseph Hirsch et Jérôme Lanniau
Cameramen: Henry Marquis, Matthieu Martin, Joseph Haley et Morgann Martin
Monteur: Anthony Santoro
Coordination: Karine Yaniv et Bertrand Basset