« Nous, soussignés, assujettis à l’impôt sur le revenu, et pour certains d’entre nous, à l’impôt de solidarité sur la fortune, considérons ces prélèvements comme légitimes et sommes fiers d’apporter ainsi notre contribution aux dépenses publiques nécessaires au progrès, à la cohésion sociale et à la sécurité de la nation ». C’est ainsi que débute le réquisitoire de la pétition Pourquoi nous consentons à l’impôt lancé par le magazine Alternatives Economiques. L’appel fonce sur Sarkozy et ses propositions sur l’ISF et les droits de succession. « Le marché est facteur de progrès parce qu’il permet à l’esprit d’entreprise de s’exprimer. Mais les inégalités qu’il engendre sont mortifères pour la démocratie si aucune limite n’est mise à la transmission héréditaire de la richesse. Celle-ci doit être acquise par le travail, par le talent, et non par le simple fait d’avoir hérité de ses parents ». L’appel continue ensuite sur « des (ce ? ndlr) candidats à la magistrature suprême [qui proposent] des mesures démagogiques en matière fiscale et [justifient] la sécession sociale des plus riches nous consternent. Car nos revenus ne proviennent pas seulement de notre talent personnel. Ils ont été acquis par notre travail, mais celui-ci ne porterait pas ses fruits sans le stock d’infrastructures, d’innovations, de savoir-faire, de goût d’entreprendre, de lien social, qui nous a été transmis par les générations qui nous ont précédés. C’est cet héritage commun qu’il nous revient de préserver et de développer en priorité afin d’assurer la qualité actuelle et future de notre vie individuelle et collective. Ce qui passe par un niveau élevé de dépenses publiques ».

Libération a signé, « convaincu que l’impôt est le socle du vivre-ensemble » (d’ailleurs cela vaut un bon débat sur libé.fr ici)

Et vous ? C’est ici que ça se passe.

GK.