Le volet écologique de la fiscalité est neuf en politique, et il touche aussi bien les entreprises que les particuliers, selon les partis.

Le PS et l'UMP s'opposent comme d'habitude ; le premier durcit les taxes : « une véritable fiscalité écologique généralisant la taxation générale des Activités polluantes (TGAP) en incluant notamment le volet énergie [...] une taxe sur le kérosène des transports de fret et instaurerons un prélèvement exceptionnel sur les super profits des entreprises pétrolières ». L'UMP, à l'inverse, propose plutôt des incitations par exonérations : « défiscaliser entièrement les biocarburants [...] un crédit d'impôt environnement pour les dépenses des entreprises et des ménages consacrées à la recherche et au développement dans le domaine de l’écologie, à l’équipement en biens permettant la réduction des consommations énergétiques, à la formation, etc ». Et comme d'habitude aussi, l'UDF prend d'un peu partout, et de manière timorée : « la création d’un compte carbone individuel, sur un mode volontaire, permettant des déductions fiscales [...] le renforcement des crédits d’impôt pour l’équipement en chauffage à base d’énergies renouvelables et une baisse significative de la taxe sur le foncier bâti pour les constructions respectant les meilleurs standards de consommation énergétique ». Le FN, plus évasif, promet le « dégrèvement fiscal pour l’ensemble des réalisations bénéfiques à l’environnement ».

Les Verts proposent « l’harmonisation de la fiscalité sur le gazole », « une écologisation des 4 taxes locales », « un taux de TVA majoré de 33,3 % sera instauré sur les produits dont la nocivité environnementale est avérée. Les véhicules de grosse cylindré, les quad, les motos non dotées d’un pot d’échappement spécial entreront dans cette catégorie », « une part supplémentaire de la taxe professionnelle sera assise sur “l’empreinte écologique” de l’entreprise », et la mise en place d’un système de « crédit familial d’émission annuelle de CO2 sur les grands postes de consommation comme les transports, l’énergie et l’habitat. L’objectif est de donner une valeur monétaire sous forme de “crédit d’impôt carbone” à la sobriété énergétique. La norme de consommation pour 2008 sera déterminée sur la consommation moyenne de 2006. Le crédit tiendra compte de la situation familiale. La norme permettant de fixer un bonus ou un malus diminuera chaque année. Elle sera fixée après une large consultation avec les entreprises, les syndicats, les ONG, les mouvements de consommateurs, les OPAC, les coopératives HLM ».