20ème Anniversaire de la Journée du refus de la misère Rassemblement de près de 20 000 personnes pour…

20ème Anniversaire de la Journée du refus de la misère

Rassemblement de près de 20 000 personnes pour dire non à la misère

Selon ATD Quart monde, près de 20 000 personnes se sont rendues le 17 octobre dernier sur le Parvis du Trocadéro à Paris pour célébrer la 20ème journée mondiale du refus de la misère. Depuis 1993, elle est reconnue comme  » la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté » par l’ONU.
Cette journée est née en 1987, d’une volonté du père Joseph Wresinski d’attirer le regard de l’humanité sur la lutte contre la pauvreté, et de donner la parole aux plus démunis. Aujourd’hui, 7,1 millions de personnes vivent encore sous le seuil de pauvreté (817 euros par mois) en France. Selon l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale, le taux de pauvreté des salariés est passé de 3,4 % à 5,7 % en trente ans.
Martin Hirsch, le Haut Commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, s’est engagé à l’issue du conseil des ministres du mercredi 17 octobre, à porter le nombre de pauvres à 5 millions d’ici 2012, soit 2 millions de moins qu’aujourd’hui. Les associations de lutte contre l’exclusion, ont refusé de signer le texte gouvernemental sur la réduction de la pauvreté, craignant qu’un objectif chiffré ne laisse de côté, les plus vulnérables au profit de ceux jugés plus facilement insérables. « Nous, ce que nous voulons, c’est l’éradication de la pauvreté, on ne veut pas un Grenelle pour un tiers des pauvres, tandis que les autres seront encore plus abandonnés. Prenons le temps et donnons-nous des objectifs pour que change la vie de tous les démunis, pas seulement en augmentant leur revenus, mais en agissant sur le logement, l’illettrisme, la santé  » explique le président d’ATD Quart Monde, Pierre Saglio.
Lors d’un discours sur la pauvreté, prononcé devant le Conseil économique et social, Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il comptait faire reculer la misère, en comptant les années de bénévolat dans les associations pour la cotisation de retraites ou encore favoriser la générosité privée, en plus de la mise en place du Revenu de Solidarité Active (RSA) pour encourager le retour à l’activité des RMistes.
Reste à savoir comment le Président de la République compte financer son plan, étant donné que le coût du projet RSA s’élèverait à 2 milliards d’euros.

Caroline Genestier

Voici un lien vers l’excellente émission « Ce soir au jamais », de Frédéric Taddeï, où l’on voit Martin Hirsch (Haut Commissaire aux Solidarités Actives contre la pauvreté) s’exprimer sur les mesures qu’il souhaite prendre et son objectif d’atteindre les 5 millions de pauvres au lieu de 7 millions d’ici 2012.