17 OCTOBRE : JOURNÉE INTERNATIONALE DU REFUS DE LA MISÈRE Diane Grimonet est photographe. Depuis des années, elle…

17 OCTOBRE : JOURNÉE INTERNATIONALE DU REFUS DE LA MISÈRE

Diane Grimonet est photographe. Depuis des années, elle photographie exclusivement les pauvres. Les sans-papiers, les sans-logis, les sans-grades, les exclus. Ceux qu’on ne veut pas voir, elle ne se lasse pas de les approcher, doucement, avec un regard tendre et révolté à la fois.

En cette journée du refus de la misère, Diane arrive à point avec ses photos qu’elle n’arrive pas à vendre. Avec elle, nous dénonçons ce « refus de voir la misère ».

En ce moment, nous dit-elle, elle photographie les familles qui campaient dans la rue, jusqu’à ce qu’elles soient délogées vendredi dernier, devant le Ministère de la Crise du Logement; C’est un immeuble squatté par les militants du DAL (Droit au Logement), situé au métro Bourse, à Paris. Diane, toute contente, nous a annoncé aujourd’hui qu’elle avait »vendu une photo! », récemment.

John Paul Lepers, Matthieu Martin et Anthony Santoro

Voici comment elle se présente sur son blog, ou vous retrouverez ses photos en qualité optimale:

C’est en arrivant à Paris que je découvre par hasard ce qui va devenir une grande passion: la photo. Mes portraits de comédiens vont rapidement m’amener à travailler comme photographe de scène. Cette étape est fondamentale, elle m’ apprend la maîtrise de la lumière, et à saisir le mouvement avec des lumières très basses.
En 1998, je commence à couvrir l’actualité en suivant le mouvement de révolte des chômeurs. L’évènement prend une ampleur considérable que Libération me demande de couvrir. Ce sujet marque un tournant définitif et je me concentre dès lors sur des sujets d’actualité et de société.
Mes reportages sont publiés dans la presse française et étrangère. Mon travail sur les femmes en errance dans Paris sera exposé à Visa pour l’Image, le festival mondial du photojournalisme en 2002, à Perpignan.
Enfin, j’ai commencé un travail sur 10 ans d’archives photographiques, « 100 photos pour sans droits » annoncé dans le supplément de Libération « Une année en images 2006 ».
Ce travail a également été projeté et nommé pour les Visas d’or au festival mondial du photojournalisme, »Visa pour l’image » en 2007.

Dans mes reportages, je croise les vies de ceux qui n’ont plus rien pour tenir debout. Aucune photo n’est volée .Il n’est pas nécessaire d’aller très loin pour rencontrer des situations d’extrême détresse. D’autres préfèrent détourner le regard. J’ai choisi de témoigner de la souffrance qui est là, juste à côté, quotidienne. Alors je guette les petits riens, un regard, très loin du spectaculaire, qui vont traverser un visage.