QUI VEUT DEVENIR PRÊTRE?.. Rendre attractive la prêtrise. C’est le défi que s’est lancé l’Église Catholique. A l’aide…

QUI VEUT DEVENIR PRÊTRE?..

Rendre attractive la prêtrise. C’est le défi que s’est lancé l’Église Catholique. A l’aide d’affiches, de cartes postales distribuées dans les lieux publics et de publicité parues dans la presse, le service des vocations espère ainsi donner un coup de jeune à l’Église.

Un reportage bienveillant et sans polémique d’une nouvelle à LaTéléLibre, Camille Corbel. Bienvenue à elle! La prochaine fois, il faudra poser un peu plus de questions…

L’Église recrute des prêtres en urgence! C’est ce que semblait signifier la campagne de communication de l’Église catholique, lancée mardi 20 avril dernier. Pourtant, le but voulu était plutôt de redorer le blason des prêtres après les très-médiatisées affaires de pédophilie. Mais aussi de manière générale, redorer le blason de l’Église catholique. Institution vieillotte, souvent qualifiée de ringarde, l’Église catholique n’a plus la place qu’elle avait il y a quelques années dans la société, et elle peine à attirer les jeunes. En quelques années, l’Église aurait perdu selon RMC plus de 5 400 de ses membres. De quoi inquiéter le service des vocations, qui a décidé de prendre les devants en lançant une campagne de communication de grande ampleur. Site internet, page facebook, encarts publicitaires ou cartes postales, rien n’a été oublié.

L’année 2010 est une « année sacerdotale » pour l’Église catholique, année particulière où elle part en quête de nouvelles vocations. Et cette année, l’Église n’a pas fait les choses à moitié. Pour la première fois dans l’histoire de la communication catholique, on a vu durant les dernières semaines fleurir les encarts publicitaires dans la presse faisant l’apologie de la prêtrise. Un pari audacieux mais qui a un prix : 250 000 €, financés par l’Église catholique. De quoi faire jaser au sein de l’Église, où les réactions sont partagées. La question qui en a dérangé plus d’un : les hommes montrés sur les affiches ne sont pas des prêtres mais des mannequins. Un problème qui n’en est pas un, selon Eric Poinsot, directeur du service national des vocations : selon lui, il s’agissait avant tout de ne pas élever quelques prêtres au rang de héros et ne pas créer de figures emblématiques au sein de l’Église.

Camille Corbel
Julien Boluen
Quentin d’Hainaut