[DOC] Daivika Élouard est modèle vivant. Plusieurs fois par semaine, elle met son image, son corps et son aura à disposition des regards d’artistes professionnels comme amateurs. À travers ce portrait documentaire, Thibault Pomares nous fait découvrir un métier méconnu et va chercher se qui ce passe dans la tête d’une poseuse en exercice.

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Fille d’une mère allemande et d’un père français, Daivika naît et grandit en Inde dans la communauté internationale d’Auroville à quelques kilomètres de Pondichéry. C’est lorsqu’elle apprend son acceptation à la prestigieuse école de théâtre physique Jacques Lecoq qu’elle arrive en France il y a 5 ans après un crochet par Hambourg. Aujourd’hui comédienne à Paris, elle complète son activité en posant nue pour des ateliers d’artistes ou des écoles. Son rôle : aider les peintres, les sculpteurs ou les dessinateurs à comprendre le fonctionnement du corps et l’anatomie humaine en vue d’une création et d’une représentation artistique.

Je me raconte des histoires

La plupart du temps, quand Daivika pose pour un atelier, son travail consiste à enchainer des dizaines de poses plus ou moins longues, et toujours très originales. Un paradoxe, puisque que cette jeune femme qui fait vœux d’immobilité dans son métier est avant tout quelqu’un d’hyperactif. Alors, quand elle ne médite pas pendant les longues minutes où elle doit rester statique, elle réfléchit à sa prochaine histoire, celle de sa pose à venir.

« Là tu vois, j’imagine que je me suis cogné le pied et que je me retourne vers quelqu’un pour chercher de l’aide… » ; « là je mène un combat… »

 

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Il y aurait environ 400 modèles vivants en Île-de-France, hommes comme femmes. Un statut peu reconnu puisque les modèles sont classés dans la même catégorie de métiers que les mannequins. Bien souvent vacataires quand ils ne sont pas payés au black, les modèles sont considérés comme des travailleurs précaires souffrant d’une forte pénibilité du travail (les poses fixes – parfois très compliquées – peuvent durer jusqu’à 45 minutes). En revanche, aucun critère physique n’est requis pour être modèle vivant… Ce qui fait la différence, c’est ce que le modèle dégage. Une qualité que possède Daivika puisque professeurs d’art et autres artistes croisés lors de la réalisation de ce film, sont unanimes. « sa présence est généreuse ».

 

Daivika
– Un corps « à croquer »

Un petit film de Thibault Pomares
17 minutes
LaTéléLibre 2015

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