Titres de presse de plus en plus people et racoleurs, forme plutôt que fond, lynchage ou humiliation des responsables politiques, couvertures honteuses, c’est vrai qu’il y a de quoi s’inquiéter. Alors quand on a su que se tenait à la SACEM un colloque organisée par l’association ETHIC qui se posait cette question, avec du beau monde à la tribune, on est allé écouter un peu ce que les professionnels de la profession avaient à nous dire sur le sujet. Et s’il y avait ailleurs des modèles qui marchaient mieux…?

Le titre est provocateur, mais comme tout titre, il est là pour attirer l’attention… En plus, on imagine mal une télé ou un journal devenir fou. Son patron ou son rédacteur en chef à la limite, mais un media : non. Et pourtant, devant un kiosque, ou par un simple zapping d’une chaine d’info à l’autre, il y a des fois où on se demande qui est aux manettes. Surenchère dans le spectaculaire, faits divers systématiques en ouverture de la (moins en moins regardée) grand messe du 20h, dizaines d’envoyés spéciaux meublant comme ils peuvent un non-évènement – on pense au camping Schumacher devant l’hôpital de Grenoble, l’appart de DSK à New York ou la maternité où Kate était censée accoucher. En plus, c’est la crise, y a plus un rond, chaque spectateur est devenu une part de marché à lui tout seul, pour laquelle on se bat (l’affligeant duel à distance Canteloup-Bourdin en est une bonne illustration).

Journaliste : Christophe Tisseyre
Images : Flore Viénot

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