[MUNICIPALES PARIS] Et voici le retour de la mythique émission « Sous les Pavés… ». Danielle Simonnet, tête de liste du Front de Gauche (sans les Communistes qui ont rejoint Hidalgo), inaugure la première édition. Il apparait clairement que pour Simonnet, sa principale rivale n’est pas NKM, mais Hidalgo.

Grâce au soutien de 115 contributeurs sur KissKissBankBank, à quelques entreprises amies et à une trentaine de bénévoles de LaTéléLibre (voir liste ci-dessous), notre studio est enfin opérationnel. Les cinq principales têtes de liste dans la bataille pour Paris sont invitées pour les prochaines semaines. Toutes ont accepté, sauf Anne Hidalgo qui ne nous a pas encore donné de réponse…

COULISSES

L’émission commence dans les coulisses de LaTéléLibre. À la caféréria, John Paul Lepers retrouve les journalistes qui vont participer au débat. Ils annoncent quelle est « la question qui fâche » qu’ils vont poser à l’invitée. Emilie Raffoul promet de l’attaquer sur « les peuples abandonnés » de France par tous les partis à l’exception du Front National. Jonathan Halimi a repéré René Balme, un élu Front de gauche (Maire de Grigny sur Rhône) qui anime un site dénoncé comme « conspirationniste » et même « antisémite ». Thibault Pomares a remarqué que certains comparaient Danielle Simonnet à… Marine Le Pen ! Suspens…

INTERVIEW INTIME

Après le générique de l’émission, John Paul Lepers retrouve Danielle Simonnet dans la rue, devant LaTéléLibre. C’est l’occasion de retracer la jeunesse et le passé militant de la candidate. Elle reconnait que la parité homme-femme a boosté sa carrière politique.

L’ACTU DE LA SEMAINE

La candidate rencontre les journalistes Sous les Pavés. À partir d’extraits de reportages tournés par les équipes de LaTéléLibre, nous abordons deux thématiques politiques.

– La venue de Nicolas Sarkozy au meeting de NKM le 10 février dernier.
– La proposition de loi au Sénat sur la « légalisation du cannabis ».

Petit scoop, on apprend que la candidate est « favorable à la dépénalisation », contrairement à son parti et à Mélenchon qui sont toujours restés flous sur cette question encore tabou en France.

LA QUESTION QUI FÂCHE

Simonnet admet implicitement à Émilie que le Front de Gauche n’a pas encore réussi à rassembler les français de la diversité, ni ceux qui sont séduits par les élucubrations de Dieudonné.

Sur l’élu de Grigny-sur-Rhône, accusé d’animer un site antisémite (Oulala.com), elle réagit clairement en condamnant René Balme. Jonathan persiste, et lui montre un document qui soutient le maire, signé du Parti de Gauche local. Simonnet s’insurge, et affirme que document est signé par des usurpateurs. Elle promet d’intervenir auprès de son Parti pour faire cesser cette confusion.

Enfin sur la comparaison entre « les deux blondes politiques », Danielle Simonnet admet à Thibault que la ressemblance existe, et que d’ailleurs, cela lui a joué des tours, notamment en tractant sur les marchés. Mais pour elle, la principale raison, c’est qu’il y a encore peu de femmes en politique.

LE PROGRAMME POUR PANAME

Un scrutin national

Nous sommes dans le disque dur de la campagne pour les élections municipales pour Paris. On comprend vite que Danielle Simonnet a décidé de « nationaliser » ce scrutin municipal. Voter Front de Gauche, c’est vouloir une « vraie politique de gauche » au niveau national.

Pas de chiffrage du programme

Elle refusera de nous nous donner un chiffrage de son généreux programme (municipalisation et gratuité de nombreux services), mais confirme qu’elle le financera par le recourt à l’emprunt et via la taxation des entreprises.

La sécurité, un tabou à gauche

La sécurité, pourtant une des principales préoccupations des électeurs, est totalement absente de son programme, car dit-elle, cette question relève de l’État.

Cuisine de deuxième tour

Interrogée sur son attitude au deuxième tour, au cas où elle en serait absente, elle révèle qu’elle va négocier son soutien à Anne Hidalgo. Elle conditionnera son appel à voter pour la candidate socialiste si, et seulement si, Hidalgo accepte d’offrir au Front de Gauche le nombre de sièges au Conseil de Paris correspondant aux scores du premier tour. Ça risque de chauffer après le 23 avril…

REPORTER CITOYEN

Cette partie de l’émission est réservée à un face à face entre la candidate et un apprenti-journaliste de la formation Reporter-Citoyen.

Atouma Diarra, originaire de Viry-Chatillon (91), montre qu’elle a sérieusement bossé son intervention et qu’elle a un réel talent pour défendre son bout de gras. Pour une première interview, chapeau Atouma !

Au programme: les transports en Île-de-France, une galère pour les jeunes de banlieue.

Interrogée sur sa capacité à « rêver », la candidate est particulièrement émouvante. Selon elle, si on ne change pas de politique, la situation en France sera comparable à celle qui menace en Grèce, « c’est le fascisme » qui nous guette…

SURPRISE

Le photographe Thomas Haley fait irruption sur le plateau avec les figurines des deux principales candidates pour Paris : Nathalie Kosciusko-Morizet et Anne Hidalgo. Il propose à Simonnet de choisir entre les deux pour le deuxième tour. La candidate rigole, un peu jaune.

AU BAR

Tradition oblige, l’émission se termine d’une manière informelle autour du bar. C’est un moment intime, où les journalistes vont chercher les confidences autour d’un verre de champagne, et quelque fois d’une cigarette…

John Paul Lepers
Photos: Thomas Haley

BIO DANIELLE SIMONNET

Danielle Simonnet est née le 2 juillet 1971 à Montereau en Seine-et-Marne de parents sculpteurs engagés au PS. Elle fait des études de psychologie à Nanterre et de sciences politiques à Paris 8. En 1996, elle réussit le concours de Conseillère d’Orientation Psychologue. Après deux ans de formation à Lille, elle exerce au CIO d’Aulnay-sous-Bois en 1999. Elle vit dans le 20e arrondissement (où elle est élue) et est mère de deux enfants.

Une vie marquée par le militantisme

Les débuts

Au collège, elle commence par défendre l’abolition de la peine de mort. Au lycée, elle manifeste contre la loi Devaquet (1986) qui vise à organiser une sélection à l’entrée des universités et à mettre celles-ci en concurrence. Elle s’investit aussi dans l’association SOS Racisme. Bientôt elle milite à l’UNEF, intègre le bureau national, et s’implique dans la lutte contre l’extrême-droite en participant au « Manifeste contre le FN » dont elle anime les collectifs dans les universités en région parisienne.

La période PS

Danielle Simonnet milite de nombreuses années dans l’aile gauche du Parti Socialiste. En 1999, elle intègre le secrétariat fédéral du PS parisien. De 2000 à 2002, elle est chargée de l’orientation scolaire et professionnelle dans le cabinet de Jean-Luc Mélenchon qui est alors ministre délégué de l’enseignement professionnel sous le gouvernement de Lionel Jospin. En 2001, elle se fait élire au conseil municipal du XXe arrondissement et devient adjointe au maire PS Michel Charzat. Elle crée le premier Conseil de la Citoyenneté des Habitants étrangers Non Communautaires, le premier Conseil de la jeunesse et lance une campagne en faveur du droit de vote des résidents étrangers aux élections locales. Elle est aussi à l’initiative du premier parrainage de lycéens sans papiers. En 2005, elle préside l’association Pour la République Sociale et milite en faveur du NON au traité constitutionnel européen à l’aide d’atelier de lecture du texte. Elle parle de « vaste mouvement d’éducation populaire contre l’idéologie des élites médiatiques et politiques partisanes du OUI». En 2008, elle se fait élire sur les listes du Parti Socialiste au Conseil de Paris puis quitte le PS pour le Parti de Gauche.

Avec le Parti de Gauche

Elle participe à la fondation du Parti de Gauche aux côtés de Jean-Luc Mélenchon. Entre 2009 et 2011, elle est coresponsable du PG parisien puis elle devient secrétaire nationale aux migrations, à l’agit’ prop’ et aux pratiques militantes. En 2010, elle est candidates sur les listes Front de Gauche aux élections régionales et en 2011 elle dirige la campagne nationale du Parti de Gauche pour les élections cantonales. En 2012, lors des législatives sa candidature recueille 16,29% des voix dans la 6e circonscription et réalise ainsi le meilleur score du Front de gauche. Au conseil du 20e arrondissement, elle est déléguée à la lutte contre les discriminations, intégration, handicap et monde associatif. Au conseil de Paris, elle appartient au groupe communiste et élus du parti de gauche. Ses prises de positions s’opposent souvent à la majorité de gauche. Entre autres, en 2008, 2009, elle s’oppose au travail le dimanche, à la privatisation de la collecte des déchets, en 2011, elle vote contre le projet de la Tour Triangle, en 2012, elle défend la gratuité des cartes émeraudes, le droit de vote des étrangers, les Roms. En 2012, elle refuse de voter pour le budget supplémentaire de la Ville de Paris au motif que c’est un accompagnement de l’austérité et en 2013, elle est contre la réforme des rythmes scolaires, la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu.

Daxia Rojas

 

SOUS LES PAVÉS… DANIELLE SIMONNET

 Enregistrée au sous-sol de LaTéléLibre, le 23 février 2014,

Une émission de
John Paul Lepers

Réalisée par
Jules Dromigny

Journalistes
John Paul Lepers
Thibault Pomares
Jonathan Halimi
Emilie Raffoul

Reporter Citoyen
Atouma Diarra

Enquête et Fact Checker
Daxia Rojas

Images
Vincent Massot
Corentin Chrétien
Vivien Chareyre 

Assistante Caméra
Flore Vienot

Ingénieur du son
Stéphane Garin

Assistant son
Alain Gorich’

 Coordination Technique
Larry Waxman

Montage
Larry Waxman
Jules Dromigny

Maquilleuse
Khrome

 Musique
To Joss Samake de Marc Minelli,
tiré de l’album Electro Bamako,
Avec l’aimable autorisation
d’ALL OTHER MUSIC.

Photographe Plateau
Thomas Haley

Production
Charles Dayot

Assistante de production
Kasia Widera

Moyens Techniques
ON Y VA ! media – LaTéléLibre

Eclairage
Atlantis TV
Frédéric Houzelle
Pierre Lheureux

Mixage son
Audyonisos

Poisson rouge
L’Animalerie Little Zoo

Table de Bar
Le Stayer

Merci à tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la construction
de la dalle de béton :

Philippe Maréchal
Pascal Badiche
Rémi Lesueur
Alain Gorich
Fabrice Burdese
Nicolas Robuchon
Benjamin Meech
Larry Waxman
Stéphane Garin
Thibault Pomares
Flore Viénot
Vincent Massot
Jonathan Halimi
Etienne Arnold
Charles Dayot
John Paul Lepers
Alice Pfältzer
Mikaël Royer
Mathieu Hibon
et les élèves de chaudronnerie
du lycée professionnel Chennevière Malezieux :
Vincent Pacherie
Eduardo Flores
Dimitri Lahely
Axel Rouillé

Merci aux KissBankers :

Kristoff

snorky

lilipuce

JohannaC

La Prez

SimonTx

dutifin

N’Fanteh

Martine et Dominique BOULC’H

thomashaley

lurinas

avocate

fanette

eguillemain

chloe.roussini

Twelvet

Afriqs

ChangDesBois

ClaraGonz

Marioune

Upog

BORDERLINE CREATIVES

emma bobo

kikidaro

LeB

Prince micka

fanvié

abacaxicomhortela

Sheepshed

La Mèche à Lunettes

arielle123

baptistouta16

Pierreoleron

benoit vienot

Debch

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meliose

Victor

flotroq

KypKool

Merci à tous ceux sans qui cette émission n’aurait pas été possible :

Sébastien Gautheron
Elliot Lepers
Nathalie Leruch

© LaTéléLibre.fr – ON Y VA ! media