Discours du Bourget
Le 22 janvier 2012, François HOLLANDE prononçait au Bourget le discours fondateur de sa campagne présidentielle devant 20 000 partisans. Il affirmait alors que son ennemi était « le monde de la finance ». Plus précisément, il clamait « mon véritable adversaire, il n’a pas de nom, de visage, pas de parti, et pourtant il gouverne, c’est le monde la finance».

Que reproche Renée, notre concitoyenne, au Président ?
Plus d’un an après, Renée, la citoyenne que j’ai rencontrée sur le marché de Belleville à Paris, est perplexe. Elle se demande si aujourd’hui « son ennemi » n’est pas plutôt « le peuple » et si lui et sa majorité sont « vraiment de gauche ».
Renée, professeur à la retraite, est militante au NPA. Elle et son parti reprochent aux députés le vote de l’Accord National Interprofessionnel qui selon eux favorise les patrons et pénalisent les salariés. Mais cet accord a été initié par l’UMP lorsque la droite était encore majoritaire à l’Assemblée nationale et voté le 9 avril dernier par un grand nombre de députés de droite et de gauche…
Renée reproche également la politique menée envers les sans-papiers. En effet, le nombre d’expulsions par an est fixé à 30 000 tout comme sous l’ère Sarkozy. Elle qui s’attendait à ce que Manuel Valls soit plus souple que ses prédécesseurs…Elle ne cache pas sa déception !
La droite est d’accord avec l’extrême gauche, la gauche se défend
Les élus de droite et d’extrême droite profitent de notre micro pour crier leur désaccord et leur incompréhension vis-à-vis de la politique du Président. Hervé Morin, député UDI, va jusqu’à affirmer son ras le bol, « il nous fatigue Hollande, c’est l’ennemi de tous le monde ! ».
Sans surprise, les élus PS défendent leur Président face à notre caméra bien qu’en coulisses beaucoup se questionnent sur l’action de François Hollande. Son impopularité record fait trembler la majorité qui redoute un camouflet aux prochaines municipales…
En réponse à la question de Renée, tous les députés socialistes sont donc unanimes, « oui Hollande est de gauche, oui son adversaire c’est la finance » affirme le député et porte-parole du PS, Eduardo Rihan Cypel. Il ajoute même un petit mot à notre concitoyenne « chère camarade, unissons-nous ! ».
Julie Chenini
Images: Flore Viénot et Matthieu Lépine
Montage: Wit Sklias
Des liens
- Le rapport officiel présentant l’ANI
- Le site du NPA : http://www.npa2009.org/
- Etre de gauche selon Gilles DELEUZE:
Commentaires
Et moi je souhaite demander à Julie Chenini (et à le rédaction,d'ailleurs) ce qu'elle entend par "extrême gauche" et en quoi le NPA fait partie de l'"extrême gauche".
Oui , en attendant , la droite est bien contente de son statut de "montgolfière" qui satisfait aux exigences des éternelles manipulations financières !
Mon dieu ! Mais Malek Boutih ! C'est une honte de dire des conneries pareille. Le mec se prend pas pour de la merde en se disant député et donc au-dessus des autres, ensuite il dit que l'extrême gauche ne prend pas de responsabilité, mais comment tu veux prendre des responsabilités si ont est pas au pouvoir ! Encore une bêtise de plus quand il dit qu'il n'y a que des vieux dans l'extrême gauche, il a pas regardé les meetings de JL Melenchon. A l 'entendre les 11% du front de gauche c'est surement que des vieux de + de 65 ans ! Mais comment ne pas devenir anti-PS après de telle propos ?