L’imprimante 3D, ou « imprimante tridimensionnelle » devient accessible au particulier. Une évolution majeure qui ouvre la voix à de nouveaux modes de consommation. Désormais, tout un chacun peut caresser le rêve de se voir autonome dans la production des objets qui composent notre quotidien. À travers cette enquête pleine de surprises, Mickaël de LaTéléLibre nous fait découvrir un monde que l’on croyait encore futuriste. Print him if you can !

La Makerbot : l’impression 3D dans votre salon

Pour les entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies, l’imprimante 3D fait figure de secteur d’activité novateur. La perspective de voir un jour une imprimante par foyer, rappelle la dynamique que le téléviseur a connu dans les années 60. En période de crise, c’est du bonheur. Depuis 4 ans, c’est l’entreprise Makerbot qui s’est placée en pionnière de la commercialisation de machines pour le particulier. Prêtes à l’emploi et faciles d’utilisation, il suffit alors de se rendre sur internet et de télécharger ce qui ressemble à la notice d’un objet, de l’insérer via une clé USB dans votre imprimante 3D et bingo : vous avez imprimé votre objet en 3D !

 

À la découverte des « Fablabs »

Parce que les geeks et autres génies de la technologie poussent le vice à l’extrême et qu’ils ne se contentent pas d’imprimer des objets en trois dimensions avec leur imprimante nouvelle génération, certains aficionados de l’impression tridimensionnelle fabriquent à partir d’imprimantes 3D… d’autres imprimantes 3D! Une forme de parthénogenèse, balaise, non ? Les amateurs se retrouvent dans des lieux un peu particuliers qu’on appelle des « Fablabs ». Dans ces structures il est question d’apprentissage mais aussi de partage du savoir. Chacun peut utiliser les machines à sa guise, à la seule condition de transmettre son expérience à son voisin. Pour ces nouveaux bricoleurs « solidaires », la technologie numérique (imprimante tridimensionnelle mais pas uniquement) agrandit le champ des possibles et décloisonne la fabrique de précision, autrefois apanage du secteur industriel. Mais, ne postule pas au titre de FabLab qui veut ! Pour monter une telle structure, il faut avant tout être reconnu par le MIT, le Massachusetts Institute of Technology, dont deux des professeurs, Emmanuel Sachs et Michael Cima sont les inventeurs de la première imprimante 3D et les dépositaires des premiers brevets.

La troisième révolution industrielle ?

Pas encore… Aujourd’hui, l’idée de révolution est tempérée par les problèmes juridiques qui se posent, tel que les questions des brevets et du copyright. L’accès illimité à toute forme d’objet matériel, téléchargeable à l’infinie, pose la question du droit de la propriété intellectuelle, au même titre que le piratage de films et de musiques. Au centre du débat légal qui se joue, se trouve encore et toujours le flou juridique que propose Internet.

 

Journaliste : Mickael Royer
Images : Vincent Massot, Hugo Chabeur
Montage : Vincent Massot et T. Pomares (mixage).

 

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