Dimanche dernier, les harkis se sont encore sentis floués par les politiques français. Pour beaucoup d’entre eux, Sarkozy les a encore une fois ignorés et Le Pen a voulu les utiliser.

Le 25 septembre, c’est la date de la commémoration officielle d’hommage aux Harkis. Une date symbolique instaurée par Jacques Chirac en 2001. Boudée jusqu’alors par Nicolas Sarkozy, il a décidé de présider cette année la cérémonie. Décision risquée car les promesses de campagne du candidat concernant les Harkis n’ont pas été tenues.

« Si je suis élu Président de la République, je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre des harkis et d’autres milliers de « musulmans français » qui lui avaient fait confiance, afin que l’oubli ne les assassine pas une nouvelle fois »

Nicolas Sarkozy, le 31 mars 2007

 

Dès lors, le climat est tendu dans la cour des Invalides. Nicolas Sarkozy choisi de jouer la carte de la discrétion plutôt que faire une déclaration. Une attitude qui enrage les Harkis ayant fait le déplacement. Ces derniers déplorent « les mensonges » du chef de l’Etat et appellent à voter « contre » le probable candidat de la droite en 2012.

Ce même jour, Jean Marie Le Pen s’est rendu à Mas Thibert, un hameau prés d’Arles où ont vécu de nombreux harkis aprés les accords d’Evian en 1962, pour assister à une autre cérémonie d’hommage aux Harkis. Sa visite, contestée par plusieurs associations montre une nouvelle fois que la communauté Harkie peine à retrouver de l’espoir dans nos politiques.

 

Thibault Pomares
Image: Karine Yaniv
Montage: Thibault Pomares