POLÉMIQUE


La contestation contre la réforme des retraites aura fait couler beaucoup d’encre et descendre des millions de manifestants dans les rues. Mais le gouvernement ne reculera pas, et  le mardi 9 novembre, suite à sa validation par le Conseil Constitutionnel,  la loi sera promulguée. Malgré un nouvel appel à la contestation le 23 novembre prochain, la mobilisation s’essouffle. Reste la question grave qui a surgit lors des violences à l’occasion des manifestations.


C’est en octobre que le mouvement atteint son paroxysme, notamment avec la participation des jeunes dès le 7. Des dizaines de milliers d’étudiants et de lycéens descendent alors dans les rues partout en France. Avec à l’esprit les manifestations contre le CPE, finalement retiré par le Premier ministre de l’époque, Dominique de Villepin, les organisateurs espèrent donner un nouvel élan au mouvement et faire reculer le gouvernement. Ce dernier  dénonce maladroitement « l’instrumentalisation » des jeunes, qui n’aurait rien à faire dans la rue… Les jeunes supporte mal que le gouvernement les prennent pour des gamins!

Le 14 octobre, on assiste aux premières violences : des groupes de « casseurs » s’en prennent aux voitures, aux vitrines de magasins… et aux policiers. En quinze jours, près de 2 000 casseurs présumés seront arrêtés et le  gouvernement promet que des sanctions exemplaires seront appliquées.

Du côté des jeunes, la colère monte d’un cran. Ils crient à l’injustice et à l’instrumentalisation de ces actes violents par la police. Pire, des vidéos circulent sur Internet où l’on voit des policiers en civils se substituer aux casseurs…et même encourager les dérapages. Alors qui instrumentalise qui ? Jeunes ou forces de l’ordre, qui sont vraiment les casseurs ?

Pélagie Harbour
Images: Quentin d’Hainaut
Montage: Etienne Broquet