MURAKAMI : UNE EXPOSITION QUI DÉRANGE Le 14 septembre dernier, l’artiste Japonais Takashi Murakami voyait son exposition à…

MURAKAMI : UNE EXPOSITION QUI DÉRANGE

Le 14 septembre dernier, l’artiste Japonais Takashi Murakami voyait son exposition à Versailles contestée. À l’origine de la rébellion, le collectif « Versailles mon amour » qui n’arrive pas à avaler la présence d’art contemporain dans les allées du château de Louis XIV. Dans les rangs des opposants, il y a des personnes aux convictions intéressantes, d’autres aux opinions pas rassurantes.

Couché de soleil sur Versailles, la beauté des lieux prend toute sa forme. Devant les grilles, des colliers à fleurs, une portion de lardons, un bout de ferraille et des installations bancales . Pour le collectif Versailles mon amour, c’est la meilleure façon de se moquer de l’art moderne. Mais d’une, il en faudrait un peu plus et de deux, libre à nous de situer l’œuvre de Murakami dans notre « top-artiste » personnel ! Le vrai problème, c’est qu’au milieu des manifestants, un homme ouvertement critique vis à vis de l’art nouveau appui ses propos à coup de références plus que douteuses: Arno Brecker, sculpteur officiel du parti nazi…

Plus qu’une manifestation qui dénonce le mariage entre Louis XIV et l’art moderne, ce mouvement a souvent reflété une certaine haine envers l’art moderne. Un courant sans règles, nihiliste nous à-t-on dit. Pour d’autres, plus modérés, ces œuvres portent à confusion dans un tel lieu. On ne sait pas où donner de la tête, où s’envoler. Dans le temps, ou dans le présent ?

Enfin, si nous devions retenir un argument contre lequel peu de personnes ont su s’attaquer, c’est le fait qu’une telle exposition invite la jeunesse à venir découvrir ce brin de patrimoine. Et ça, c’est quand même cool !

Thibault Pomares
Images : Vincent Massot

Assistante, enquêtrice, girl touch’ et rabatteuse : Caroline Lançon (Bon anniversaire Caro!)
Montage : Thibault Pomares et son assistant  Anthony Santoro