Dans les derniers jours du mois d’août, les médias ont relatés des bagarres de rue entre deux bandes…

Dans les derniers jours du mois d’août, les médias ont relatés des bagarres de rue entre deux bandes rivales: les Def’mafia et les GDN (pour Gare du Nord).

Au même moment, Le Monde réussissait à obtenir une note de la DCRG (Direction Centrale des Renseignements Généraux): selon celle-ci, les bagarres entre bandes auraient augmenté de 29% dans le premier semestre 2007. L’enjeu des combats: la conquête de territoires. Dans ce rapport de la DCRG, il apparaît clairement que la gare du Nord est devenu un objet de conquête entre les deux bandes rivales. Le Figaro, dans un article du 6 septembre, estime que les Renseignements Généraux (RG) connaissent mal ces nouveaux systèmes de bandes et ont énormément de mal à les surveiller. En cause selon le quotidien, la structure très floue de ces groupes de jeunes.

En réponse, Michèle Alliot-Marie a annoncé le 6 septembre la création d’une « cellule de coordination de la lutte anti-délinquance » en Ile-de-France.

Nous avons fait appel à notre Professeur Madelin, ancien journaliste spécialisé dans les affaires de police et de renseignements. Après sa leçon de juin dernier sur les dysfonctionnements des services secrets français, il revient à LaTéléLibre avec son tableau blanc pour un nouveau cours d’espionnage: quelle agence des services de renseignements est chargée de la surveillance de ces bandes?

Selon lui, les services de renseignements, DCRG et RGPP (Renseignements Généraux de la Préfecture Parisiennes) n’ont pas attendu la ministre pour étudier les phénomènes de bande. Un phénomène qui n’est pas nouveau, mais qui évolue avec l’apparition des « sub-sahariennes », des bandes composé de populations issues d’Afrique Noire et qui s’affrontent entre elles. Mais attention, le facteur ethnique ne peut être la seule explication. Pour Philippe Madelin, la pauvreté et l’exclusion favorisent la formation de ce groupes violents.

Marie Drollon.