Plusieurs milliers de personnes sont venus exprimer, samedi 21 février, leur solidarité avec les Dom confrontés à la vie chère, résultat de ce que l’on appelle en Guadeloupe, « la pwofitation ».

TAM-TAM-DOM-TOM

Nous à l'ile Saint Louis, on reste tranquille
Nous à l'ile Saint Louis, on reste tranquille - MOIX

De mémoire de manifestant, jamais autant de monde ne s’était réuni en soutien aux Dom à Paris. 30 000 personnes selon les organisateurs, (10 000 pour la police) ont défilé de République à Nation. Dans un joyeux melting pot cosmopolite, ils étaient là pour fustiger la « profitation », synonyme de vie chère, de main mise économique d’une minorité (les békés) sur une majorité, d’inégalité de traitement entre la métropole et l’outre-mer.

Cette manifestation intervenait la veille des obsèques de Jacques Bino, syndicaliste tué par balles quelques jours plus tôt, alors qu’il rentrait d’une réunion du LKP (collectif contre la profitation, à l’origine de la grève générale en Guadeloupe).

Ce jour là, Hector Quidal, représentant de Continuité LKP, soutien du mouvement guadeloupéen en Métropole, avance une version des faits. Jacques Bino, agent des impôts « travaillaient sur des dossiers sensibles » et aurait été la victime d’un « assassinat ». Un Guadeloupéen de 35 ans a depuis été mis en examen pour meurtre et tentative de meurtre.

La signature de l’accord « Jaques Bino » par le LKP et des organisations patronales (à l’exception du Medef) a mis un terme à la grève générale. Mais le malaise continue  de se faire sentir : Elie Domota s’est dit prêt à poursuivre le combat pour faire plier les entreprises non-signataires de l’accord, alors que des manifestations secouent la Réunion et la Martinique.

Adrien Kaempf
Montage : Laurent Salipante