ALORS SARKO, TU LA VOIS LA GRÈVE, CETTE FOIS? Sur les pavés parisiens, nombreux sont celles et ceux…

ALORS SARKO, TU LA VOIS LA GRÈVE, CETTE FOIS?

Sarkozu s'est aperçu de la grève
Sarkozy s'est aperçu de la grève

Sur les pavés parisiens, nombreux sont celles et ceux à avoir défilé au départ de la Bastille. Au delà de la participation massive de toutes sortes de salariés du privé, du public, du monde de l’éducation (lycéens, étudiants,professeurs-chercheurs), de la santé (infirmières), du social (psychologues, assistances sociales), les leaders syndicaux annoncent à demi-mots un chaud printemps si Nicolas Sarkozy et son gouvernement n’entendent pas l’appel de la rue. Un appel décliné sous toutes les formes: pancartes, slogans, humour ou colère. Un appel sans doute trop long à entendre pour le pouvoir: à 19h30, les CRS ont bloqué l’arrivée de la manifestation place de l’Opéra.

Ils sont des centaines de milliers dans les rues parisiennes.

Même le PS fait son grand retour en manif. Vers 13h00, alors que la manifestation n’est pas encore partie, Martine Aubry vient essayer de saluer les leaders syndicaux. Elle n’arrivera qu’à serrer la main de Bernard Thibault de la CGT, mais vue la bousculade, elle ne tentera même pas d’aller voir François Chérêque de la CFDT et les autres responsables syndicaux. Accompagnée de ses lieutenants (François Lamy, Harlem Désir, Benoît Hamon et Claude Bartolone) elle distillera devant les nombreux micros et caméras son message de soutien aux manifestants, affirmant ainsi le retour du PS dans la rue avec une image d’opposition frontale au gouvernement. Avec ses amis du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon n’est pas en reste et se satisfait du retour du PS dans la rue, même si les propositions du PS ne lui semblent pas suffisantes.

Ce qui semble se dégager clairement de cette manifestation c’est le désir d’une société plus solidaire où le social, l’éducation et la culture prendraient le pas sur le tout économique. Vu  la créativité des pancartes et affichettes faites maison, les manifestants savent manier humour et ironie pour montrer leur réelle méfiance vis à vis de Nicolas Sarkozy clairement assimilé à un provocateur, plus pyromane que conciliateur. Vers 19h30, quand le dernier cortège part de la Bastille, on a pu constater que les angoisses et les attentes sont telles qu’un tel mouvement ne risque pas de rester sans lendemain, surtout si le gouvernement temporise sans agir concrètement pour calmer les grognes et les méfiances multiples qui commencent à s’agréger.  Après les vacances de février, arrive un printemps qui risque d’être chaud …

François Godard

Montage: Anthony Santoro

VOIR ÉGALEMENT DE NOTRE CORRESPONDANT LUDOVIC CASTET


Grand rassemblement unitaire ce jeudi 29 janvier 2009.

Les syndicats et les partis politiques d’opposition étaient présents pour accompagner les français pendant cette journée de grève dont l’objectif était de faire comprendre à l’Etat que le moment était venu de changer de politique pour soutenir le pouvoir d’achat et les français pendant cette crise. Mais il ne s’agissait pas seulement d’une manif contre la crise, comme certains membres de la majorité aiment à le dire et le répéter, car la crise n’est pas apparue comme par magie. Ok il y a eu les subprimes, auxquelles la France a échappé de justesse et les coups fumeux des nombreux financiers internationaux, mais il y a eu aussi une politique, et des hommes politiques, qui ont soutenu ce capitalisme roi du monde. Et pendant cette journée de grève et de manifs, les slogans et les critiques étaient destinées non pas à Mme La Crise, mais aux personnages politique d’hier et d’aujourd’hui qui sont plus ou moins responsables de la situation actuelle. Pour certaines personnalités politiques, membres de la majorité, « en période de crise il faut se serrer les coudes et travailler, au lieu de faire grève ». Ce jour là, la France des travailleurs étaient unifiée, même si tout le monde n’était pas dans la rue, beaucoup de français ont soutenu cette grève et cette manif. Un ras le bol général, quoi !!!

Interview d’Alain Olive (unsa), de Bertrand Delanoë (Maire de Paris) et d’Arlette Laguiller (lutte ouvrière).

Ludovic Castet

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Publié le 31 janvier 2009