LE NOUVEAU MONDE? Pour le prix Nobel d’économie, la crise va obligatoirement changer le capitalisme, et les Etats…

LE NOUVEAU MONDE?

Pour le prix Nobel d’économie, la crise va obligatoirement changer le capitalisme, et les Etats y joueront un rôle déterminant. D’ailleurs, selon lui, le politique n’avait pas jamais perdu son pouvoir, mais il était de bon ton, chez les libéraux comme Thatcher et Reagan, de minimiser son rôle pour laisser libre cours au marché…


Après « l’Autre monde » des altermondialistes, voici « le Nouveau monde » promis par le gouvernement français
qui organisait les 8 et 9 janvier 2009, un colloque intitulé « Nouveau monde, nouveau capitalisme : Ethique, développement régulation ». Une trentaine d’intervenants prestigieux ont donc donné leurs idées sur ce thème, dont notre hyper président, Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel, l’ancien premier ministre Tony Blair, Pascal Lamy, le directeur général de l’OMC, Jean-Claude Trichet, le président de la banque centrale européenne… et trois prix Nobel d’économie, Amartya Sen, Edmund Phelps, et Joseph Stiglitz que nous avons pu rencontrer.

Joseph Stiglitz a été l’un des conseillers économiques de Bill Clinton de 93 à 95, puis économiste en chef et vice-président de la Banque Mondiale et en 2001 prix Nobel d’économie. Il est surtout connu pour avoir critiqué la mondialisation libérale notamment dans « La Grande Désillusion » (Fayard, 2002) puis dans « Un autre monde : contre le fanatisme du marché » (Fayard, 2006). Aujourd’hui optimiste sur la capacité du système à changer, Joseph Stiglitz nous livre sa vision du nouvel ordre économique qui pourrait émerger de cette grande crise.

Marie Varagna
Images : Matthieu Martin
Montage : Anthony Santoro

Les interventions du colloque sont disponibles en vidéo sur ce site :
www.colloquenouveaumonde.fr

Rien de très nouveau sur le sujet, sauf peut être lors de la deuxième conférence (Table ronde 2 : Mondialisation et justice sociale ?)  dans laquelle on entend Pascal Lamy suggérer qu’il existe une « alternative au capitalisme » et qu’il y est favorable. Dans la même table ronde, un ministre des finances hollandais (Wouter Jacob Bos) moins langue de bois que ses collègues, et enfin un député canadien (Thomas Mulker) très édifiant sur les mauvais coups de l’industrie chimique américaine au gouvernement canadien. Vous y retrouverez aussi Joseph Stiglitz.