EXCLUSIF Partie 2 Comment le capitalisme a voulu oublier la crise de 1929 Nous avons pu rencontrer Naomi…

EXCLUSIF

Partie 2

Comment le capitalisme a voulu oublier la crise de 1929

Nous avons pu rencontrer Naomi Klein, cette journaliste et écrivaine canadienne, auteure du livre « No Logo », et plus récemment de « la stratégie du choc » (2007, Actes Sud). Alors que la crise financière s’installe dans le monde entier, il nous a semblé utile d’entendre cette spécialiste du « capitalisme du désastre ».

Comment le capitalisme a voulu oublier la crise de 1929

Lors de cette deuxième partie de l’interview, la journaliste nous met en garde contre l’impression donnée par les dirigeants libéraux. Que ce soit Bush ou Sarkozy, tous s’efforcent de nous convaincre qu’ils veulent s’attaquer à la crise. Selon la journaliste, ils n’ont en fait qu’une idée en tête, continuer le travail entrepris depuis des années: briser les acquis sociaux obtenus par les travailleurs au siècle dernier.

« Je pense que Nicolas Sarkozy est un homme politique qui sait dire aux gens ce qu’ils veulent entendre« . Elle est très féroce avec Bush, qui lui aussi a pris ses distances avec les traders de Wall Street: « il a déclaré que Wall Street était « ivre » des profits, comme s’il y était étranger. Or c’est lui qui servait à boire, c’était lui le barman, et il a fait semblant de tout découvrir. »

Elle revient sur la crise de 29, et sur les outils mis en place lors du New Deal, pour réguler le système anarchique des banques.

« Après le krach financier de 1929. Un choc est survenu dans le système et  Franklin D. Roosevelt a fait voter une loi appelée «Glass-Steagall » qui a établi une barrière entre les banques d’affaires et les banques de dépôt. Selon cette loi, si vous vous lancez dans la banque d’affaires, si vous voulez jouer, spéculer, faire plein de profits, très bien mais le gouvernement ne garantira pas vos investissements, c’est votre problème, allez jouer au casino! Si vous voulez être une banque de dépôt, si vous voulez la confiance des épargnants qui vous confient les économies de toute une vie, nous allons garantir cette épargne, c’est l’engagement de l’Etat ; mais si nous sécurisons les économies, une banque de dépôt ne peut pas spéculer, vous devez prendre le moins de risques possible« .

Des lois qui ont été volontairement oubliées, à partir du mandat de Ronald Reagan.

John Paul Lepers

images: Henry Marquis et Matthieu Martin

Montage : Smaïn Belhadj

Traduction: Kelly Pujar

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BIENTÔT LA DERNIÈRE PARTIE DE CETTE RENCONTRE…