LES DOCS
UN AUTRE REGARD SUR LA DALLE DES « RACAILLES »
Un regard différent porté sur la « célèbre » dalle d’Argenteuil, c’est ce que propose ce documentaire plein de sensibilité et d’humanité réalisé par Brice Martinelli et Yohan Bensoussan.
A seulement 21 ans, ces deux habitants du 95 réalisent un magnifique tableau de la vie de leur quartier. L’objectif, nous explique Brice, était de « tenter de réhabiliter le val d’Argenteuil grâce à des témoignages poignants ». Un pari tenu qui leur a permis d’obtenir leur diplôme de fin d’étude en audiovisuel (EICAR) et même de signer un contrat professionnel à la TV du Val D’Oise. On leur souhaite à tous deux une très belle carrière !
Loin des clichés habituels de la banlieue, « VAL NORD, MON BETON » fait parler ceux qui connaissent le mieux Argenteuil : ses habitants. Certes il y a des délinquants au Val d’argent, mais il y a aussi Khalir, Gabriel, Gilles, Odette ou encore Jonathan, les protagonistes du reportage. Tous racontent une histoire différente, mais tous décrivent le même attachement pour leur banlieue, très loin de l’image véhiculée par les médias.
La dalle est devenue symbolique. En effet, c’est à Argenteuil que Nicolas Sarkozy avait parlé pour la première fois de « se débarrasser des racailles », c’est ici aussi que le maire avait proposé d’utiliser des répulsifs pour faire fuir les SDF. Autant de propos choc qui ont tourné et retourné sur les petits écrans pour donner une image de la ville qui ne reflète qu’une partie de la réalité : celle d’une ville dangereuse à l’atmosphère irrespirable.
« Le béton dans la tête, notre histoire quoi, c’est ça » : c’est l’Argenteuil de Khalir, ancien éducateur, où les tours et l’asphalte sont moins un décor que la mémoire d’un lieu où solidarité et mixité peuvent malgré tout coexister. C’est l’Argenteuil de Jonathan, étudiant en maîtrise ; celui où il a appris la « débrouillardise », la « tchatche » et surtout la main tendue vers l’autre. Enfin, c’est l’Argenteuil de Gilles, qui a photographié pendant 10 ans les jeunes du quartier lorsqu’ils se révoltent, mais aussi lorsqu’ils sont amoureux.
Avec les élections municipales et la mise en place du projet de rénovation urbaine de l’ANRU, le quartier pourrait bien changer d’apparence dans les prochaines années. Mais heureusement, il restera toujours des habitants chaleureux pour se souvenir de l’histoire de leur quartier, et de jeunes étudiants talentueux pour leur donner la parole.
Jérôme Lanniau
« Val Nord, mon béton »
Témoignages d’acteurs et habitants du quartier.
Tourné en mai/juin 2007.
Réalisé par Brice Martinelli et Yohann Bensoussan.
Produit par l’association Irnax.
bm.presse@gmail.com
Commentaires
Tres beau documentaire sur la cités du val nord d argenteuil preuve que les infos nous racontent que ce qu ils veulent et rabaissent les gens de ces quartiers mais la réalité est tout autre est ce sont des gens respectables...
il faut revoir terrain vague de Marcel carné: http://fr.wikipedia.org/wiki/Terrain_vague_(film ainsi que le thé au harem d’archimed de Mehdi Charef: http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=310.html et pour finir la Haine de Mathieu kassovitz: http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Haine
Désolé y a erreur sur le lien de Karim Kacel voici le bon http://www.dailymotion.com/video/x5bdqo_karim-kacel-banlieu_news merci
depuis qu'existe le val nord je ne pense pas, qu'il es eu plus de meurtre ou d'escroquerie, qu'à Neuilly-sur-Seine ok ont s'adapte. alors "banlieue ne nous laisse pas tomber".(http://video.google.fr/videosearch?q=karim%20kacel&ie=UTF-8&oe=utf-8&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a&um=1&sa=N&tab=wv# il faut revoir terrain vague de Marcel carné: (http://fr.wikipedia.org/wiki/Terrain_vague_(film). ainsi que le thé au harem d'archimed de Mehdi Charef: (http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=310.html). et pour finir la Haine de Mathieu kassovitz: (http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Haine).
@ mobensim: ne pas s'arrêter à la page d'accueil... prendre son souffle et plonger dans la collection de photos... tout en continuant à s'abstenir de respirer!!!
mobensim ,tu vas sur le point rouge : sarko au fouquet #13 puis sur le post 9 et tu cliques sur le pseudo en rouge ! bonne pioche !
Quelqu'un pourrait me donner le lien pour le site de Julien CALABRO désolée, je ne le trouve pas..Au secours Aslan...cazo ? merci
Bonjour Lucifer: je suis peu à peu rassuré... mais je savais qu'on pouvait compter sur certains habitués de ces colonnes. De toute façon, pour ce qui est des rapports entre carla et le nanoprésident Sarko, je suis que ce dernier se fiche royalement de l'état sanitaire des méninges de Carla... c'est pas pour ça qu'il l'a acheté - oups, pardon, j'ai confondu avec la rolex - qui l'a épousée!
rassure-toi cazo, j'arrive . C'est toujours un de plus !! j'apprécie beaucoup ce reportage, et le ton , simple , retenu, presque pudique ! on n'a pas toujours autour de soi des décors à vous couper le souffle, mais on sent bien ici que l'essentiel est dans le vivre ensemble avec harmonie ,respect les uns des autres . Y sait Sarko que c'est aussi ça Argenteuil ? y faudrait en envoyer une copie à l'élysée pour un soir où Carla aurait mal à la tête .
Constat amer: 12 posts ici, 11 sur l'esclavagisme, 45 sur le point rouge pour les 1 an de sarko... comment faut-il interpréter une telle différence d'intérêt en regard de la qualité de ces deux reportages?... c'est très dommage, et peut-être même inquiétant...
Tres tres beau reportage, je suis etudiant en 4eme année en ecole d ingenieur en informatique, je suis né dans le val nord, j'habite un des immeuble présent de ce reportage... Merci !
Sur un autre sujet ("sale réput' ", je crois), je disais qu'au début des années 90 France Soir avait dit que l'endroit où je vivais était quelque chose comme "la cité la plus dangereuse de France". Et bah c'était cet endroit, le Val Nord. Où j'ai été bébé, enfant, pré-ado, ado, etc... Comme à chaque fois qu'il y a un sujet de ce genre, mais plus particulièrement pour celui-ci donc, je dis merci, et bravo. (Et j'ajoute que l'équipe municipale ayant changée, les démolitions vont peut-être ralentir)
Julien Calabro à donné le meilleur de lui même sur ce site et sur son blog lors des présidentielles et c'est peu dire qu'il en a pris plein sa gueule, car tu l'as dit c'est plus qu'énorme, monumental !
gwendal, giorgio, lucifer, mobensim, asian, bourreau, lucie, brassplayer, et tous les amis, ne manquez pas d'aller sur le site de Calabro julien (vous trouverez son site à partir de son nom à la fin de ses posts). Si, si, j'y tiens!!! c'est MONUMENTAL !!! et plus sérieusement, sur le site de notre ami gwendal, en ce moment un super film à découvrir tout en finesse sur l'écologie.
Au départ, je voulais parler également de l’impact de l’homme sur l’environnement et vice-versa. Et puis je me suis dis que Cazo le ferait surement bien mieux que moi. Et j’ai eu raison.
Beau reportage qui vient à point nommé... Eh oui, la psychologie humaine est ainsi faite: on grandit dans un environnement physique et socioculturel. Cette relation au milieu nous construit, on s'adapte et on adapte le milieu, on se et on le transforme... et quand on s'est adapté, alors on peut anticiper les variations habituelles du milieu, ce qui est un facteur de sécurisation. L'inconnu, l'environnement inconnu, est déstabilisateur, source de stress: La campagne et son silence pour le citadin pur suc, la ville et son rythme pour le campagnard. Et il y cet attachement à des repères géographiques, un quartier, des tours, un terrain vague, un village, une forêt, des champs... ce sentiment, seul celui qui quitte pour un laps de temps suffisament long son lieu d'origine peut le ressentir: tout à coup, sur le chemin du retour, du haut de la colline ou quand on voit la cheminée d'une usine, ou le supermarket du coin, ça y est , je suis chez moi. cela me fait penser à toutes ces gueules noires, crachant du sang mélangé à des scories, la larme à l'oeil en évoquant le bon temps, quand la mine battait son plein, ou cet ouvrier bouffé par un cancer d'avoir trop travaillé sans protection à l'atelier des peintures automobiles quand il sait que l'usine où il a trimé 45 ans va être délocalisée, quand ces deux être qui doivent leur vie et leur mort à leur travail ne peuvent s'empêcher de penser à leur bourreau la larme à l'oeil, le coeur gros... Enfin un reportage honnête qui dit ce que tous ceux qui vivent dans les cités savent: oui c'est pas toujours faciles, oui il y a parfois des jeunes qui font les cons, des mecs qui pètent un câble, mais au final, quand on mesure les difficultés qui s'accumulent dans ces quartiers, c'est plutôt calme, et on y vie, on y espère des jours meilleurs. On ne parle d'exu qu'à l'occasion de faits divers violents, combien de cités en France?... Combien ont fait parlé d'elles?... Combien d'habitants dans ces cités, pour combien de délinquants?... Et combien de voyous, de gens malhonnêtes parmi les politiques?.. Je ne suis pas sûr que le poucentage parmi les premiers soit supérieur au second, par contre les second s'insurge dès qu'on ose dénoncer leurs brebis galeuses... alors qu'ils ne réagissent que très très rarement pour dénoncer les amalgames touchant les gens vivant dans les cités. Encore bravo à tous ceux qui font briller une lueur d'espoir dans les yeux des enfants des cités: éducateurs, animateurs, associatifs, responsables des mairies, enseignants, etc...
@Gwendal, Mobensim, Giorgio et tous les inséparables de la nature, : c'est que nous les gars de la ville on s'entraine pour émigrer sur Mars, la planête rouge, c'est pour ça qu'on s'habitue à vivre dans des containers. On vous quittera avec une larme à l'oeuil, en vous souhaitant bonne chance contre les ratons-laveurs mutants de 5 mêtres de haut, les Nissards et sudistes frontistes zombis et les pétasses en 4x4 NBC.
Et que dire d'Ingrid Bettancourt et son entourage dans la jungle colombienne ou la junte birmane dans leur isolement, nous sommes dotés de cinq sens et parfois un peu plus, alors découvrons ce joli monde audela de notre petite sphère d'adolescent ....
L’être humain à ceci de remarquable qu’il s’adapte à tout. Il est même capable de trouver de la beauté et de la poésie dans un environnement pourri et moche. Le reportage le montre bien, tout n’est pas forcément gris dans le béton, mais cette beauté est onirique, elle n’est pas visuelle. Elle est dans les comportements et dans les personnes. Oscar Wilde disait que « la beauté est dans l’œil de celui qui regarde ». Les gens du Val Nord regardent et aiment ce qu’ils voient. Moi, je regarde et j’ai envie de gerber. Et je n’ai pas plus raison que les Argenteuillais.
Merci pour ce documentaire d'une grande simplicité qui montre réellement comment est ressenti le quotidien des gens dans les banlieues. Bien loin de l'image sauvage que les médias nous renvoient complaisamment. Ce genre de documentaire est un plaidoyer pour la France métissée, pour l'ouverture du pays envers sa jeunesse et pour son ouverture sur le monde. C'est comme cela qu'il est grand et non en stigmatisant.
C'est un vrai beau travail de réalisation et enfin un regard qui peint le paysage et les gens au lieu de les dépeindre... Chapeau aux réalisateurs et à ces témoins déjà attachants ! Pour un peu, ils me feraient aimer le béton, moi qui suis dans la terre et les arbres! MERCI à eux et à la TLL , encore et encore !!!
Trés bien réalisé. Comme le souligne l'article c'est un tableau, pas un doc de chez doc. Au passage les photos ont l'air magnifique. Continuez les gars, au plaisir.