Ce projet de loi n’est pas comme les autres, et il divise aussi bien à gauche qu’à droite. Pas étonnant puisqu’il touche à la Constitution ! Mais la recherche d’un compromis est impérative car pour que la loi soit adoptée, elle doit être approuvée par les 3/5e du Parlement, réuni en Congrès à Versailles, le 7 juillet prochain. L’occasion pour le PS de faire entendre sa voix. Du coup, dans les rangs de l’Assemblée, les calculs vont bon train…

Les députés devaient voter l’ensemble du texte aujourd’hui mardi, en raison de la longueur des débats, le vote est désormais programmé mercredi.

Où en est on des discussions ?

Les députés ont entériné trois mesures importantes dans la nuit de jeudi 22 à vendredi 23 mai : la création d’un référendum d’initiative populaire, l’interdiction pour un président de la République d’exercer plus de deux mandats consécutifs et le contrôle du Parlement sur certaines nominations présidentielles. Lundi 26 mai, c’est l’article 7 du projet qui autorise le président de la République à prendre la parole devant le Parlement (réuni en Congrès) qui a été adopté. Plus une modernisation du droit de grâce présidentielle et un encadrement de l’article 16 (qui donne les pleins pouvoirs en cas de crise grave au Président de la République).

Et pourtant la semaine avait mal commencé.

Les députés de l’opposition, désireux de prendre le débat en main et à leur compte avaient soumis une première proposition non inscrite dans le projet de loi : la révision du mode de scrutin des élections sénatoriales. Balayée quelques heures plus tard au moment du vote. Même sentence deux jours plus tard sur la comptabilisation du temps de parole du président de la République dans l’audiovisuel. La proposition du parti socialiste est rejetée.

Le PS désuni

Et pourtant, le parti socialiste entend bien se faire entendre sur cette réforme de taille. Mais alors que leur président de groupe, Jean-Marc Ayrault, campe sur ses positions, dix-sept députés – sur les quelque 150 membres qui siègent à l’Assemblée – ont fait l’annonce qu’ils voteraient pour le projet de réforme des institutions et appellent leurs confrères à en faire de même. « Le parti socialiste ne saurait se soustraire à ses responsabilités au moment où des progrès importants peuvent être obtenus », écrivent entre autres Christophe Caresche, Jean-Marie Le Guen, Didier Migaud, René Dosière ou encore Manuel Valls, dans une tribune parue dans Le Monde daté du vendredi 23 mai.

A noter : comme pour le vote du texte sur les OGM, Jean François Copé a adressé un lettre à chacun des députés UMP pour les convaincre de voter le texte !

Nathalie Mazier

Journalistes : Aurélie Piel et Nathalie Mazier

Caméra : Nathalie Mazier et Benoit Gautier

Montage : Smaïn Belhadj

Revoir notre sujet court précédent : RÉFORME DES INSTITUTIONS, C’EST MAL PARTI!