Hans Gert Pöttering, le président du Parlement européen, se démarque de la position de la présidence Slovène et évoque un « boycott » possible, si Pékin ne change pas son attitude.

Le 19 mars dernier, la présidence Slovène avait demandé à « toutes les parties en présence de faire preuve de retenue », elle mettait les autorités chinoises et les manifestants dans le même sac : « Elle prie instamment les
 autorités chinoises de s’abstenir d’utiliser la force contre les
 personnes qui participent aux troubles et invite les manifestants à
 renoncer à la violence ».

Ce lundi, dans un entretien publié dans le Bild am Sonntag Pöttering adjure les autorités chinoises d’engager des négociations. Pour lui, Pékin « droit traiter immédiatement avec le dalaï lama. Si aucun signe de communication n’apparaît, alors je considère que des mesures de boycott seraient justifiées ». Il ajoute que « la Chine est un partenaire important de l’Europe, par exemple pour la protection du climat. Le dialogue et la coopération relèvent d’un intérêt réciproque. Pour autant, le peuple tibétain ne doit pas être sacrifié. Nous y perdrions notre amour-propre ».

Le Président Sarkozy, après un « silence assourdissant » comme l’a qualifié Pierre Moscovici, c’est enfin fendu d’un communiqué ce lundi 24 mars. Le président français « appelle à la retenue et à la fin des violences par le dialogue au Tibet ». Selon l’Elysée, « il a adressé un message au président Hu Jintao lui faisant part de sa profonde émotion à la suite des événements tragiques récents ».
Sarkozy « émet le vœu que le dialogue engagé depuis plusieurs années entre les autorités chinoises et les représentants du dalaï lama reprenne rapidement et s’approfondisse, afin que tous les Tibétains se sentent en mesure de vivre pleinement leur identité culturelle et spirituelle au sein de la République populaire de Chine. Pas de quoi fouetter un chat, même chinois.