Multipliant les alliances avec le PS et l’UMP, mais électron libre à Paris, le MoDem est sur la…

Multipliant les alliances avec le PS et l’UMP, mais électron libre à Paris, le MoDem est sur la corde raide. Marielle de Sarnez dit s’être trompée sur Bertrand Delanoë, et définit un « arc républicain » qui exclu les communistes.

Trois jours après la désillusion du premier tour, Marielle de Sarnez retrouve les tracts et les trottoirs du XIVè arrondissement. Le rêve d’emporter Paris est derrière elle, celui de gouverner la ville avec le PS aussi. Sur les vingt arrondissements parisiens, seuls trois – Vè, VIIè, XIVè – ont vu la liste MoDem obtenir les 10% nécessaires à un maintien au second tour. Trop peu pour que Bertrand Delanoë lui propose une alliance.

« Je me suis trompée »

Alors que le MoDem était courtisé dans de nombreuses villes où il se retrouvait en position d’arbitre entre le PS et l’UMP, les larges scores réalisés par les listes de Delanoë à Paris ont offert au maire sortant le luxe de ne négocier qu’avec ses pires amis – les Verts. Marielle de Sarnez, qui ne peut désormais prétendre qu’à une place à la Mairie du XIVè, se dit s’être « trompée » sur Bertrand Delanoë dont elle raille « l’archaïsme ». Lui qui affichait comme slogan de campagne « un temps d’avance. » Elle a cependant refusé les appels au secours de Françoise de Panafieu après la déroute de la droite dans la capitale.

Des alliances contradictoires ?

Malgré un score plutôt mince au niveau national (4,5%), le MoDem a fait l’ objet de toutes les convoitises dans plusieurs villes clés. Mais le parti centriste, dont on attend toujours de comprendre la ligne politique, a subit de nombreuses attaques sur sa cohérence, soulignant des alliances contradictoires avec le PS marseillais et l’UMP toulousain.

« Les socialistes, oui, les communistes, non »

Ce mercredi 12 mars, François Bayrou a peut être pensé clarifier sa ligne en désavouant le candidat MoDem à Aubagne, après son ralliement à la liste PC arrivée en tête. « Il faut avoir un minimum de repères communs, ou un patrimoine de repères communs et […] le parti communiste n’entre pas dans ce répertoire de repères communs », a-t-il déclaré sur RTL.

 

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Ouvert le MoDem ?

Pour Marielle de Sarnez, il est question d’un « arc républicain », avec lequel le MoDem pourrait faire alliance, et qui irait de l’UMP aux « socialistes ouverts. » Pas de communistes donc. Surprenant, quand le Mouvement Démocrate a rallié ailleurs des listes d’union de la gauche comprenant un grand nombre d’élus PC. Le communisme comme limite politique ? Une réplique improvisée aux accusations d’incohérence ?

En excluant le PC des partis républicains, le MoDem fait mentir sa volonté prétendue de dépasser les étiquettes. Si ce nouveau parti est un des plus vivant au niveau de ses militants, il n’est pas le dernier sur les incohérences politiques.

Joseph Hirsch
Image: Matthieu Martin
Montage: Bertrand Basset

DESSIN : Xavier Lacombe

Pour une analyse plus poussée du comportement du MoDem dans ces élections, voir cet autre article de La Télé Libre :