L’agression a eu lieu vers 21H00 hier soir 26 novembre. Nos deux journalistes Larbi Aarab et Miguel Maia…

L’agression a eu lieu vers 21H00 hier soir 26 novembre. Nos deux journalistes Larbi Aarab et Miguel Maia ont ensuite passé 5 heures aux urgences de l’hôpital de Saint Denis.

Leurs blessures sont heureusement légères, mais la violence de l’agression aurait pu avoir des conséquences dramatiques. Le même soir, une équipe de France3, et un cameraman de Canal+ ont subi également des agressions du même type. Nous remercions ici tous les collègues et TéléLibre-spectateurs qui nous ont manifesté leur soutien. Par ailleurs les heurts entre certains habitants et les forces de l’ordre ont fait plus de « 70 blessés » parmi les policiers selon le syndicat UNSA police, dont 5 dans un « état grave » selon le syndicat Synergie. Les témoins des affrontements ont signalé l’usage répété de fusil de chasse contre la police, ce qui est inédit dans notre pays.

Cette situation de crise démontre l’échec de la politique des différents gouvernements. S’il est évident qu’il faut rechercher et punir les imbéciles qui ont, sans raison, porté atteinte à l’intégrité physique des journalistes, ces faits répétés et graves illustrent une fois de plus qu’il ne suffit pas de montrer la force pour résoudre les problèmes que rencontre notre société. Il est évident qu’une relation sereine entre la police et les populations des quartiers doit être recherchée.
A LatéléLibre nous nous battrons pour la liberté d’informer, et une plainte sera déposée. Par contre, nous ne nous associerons pas à la stigmatisation d’une jeunesse qui dans sa grande majorité cherche sa place parmi nous.

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Voici le texte de nos deux collaborateurs :

« La situation hier soir à Villiers-le-Bel a pris une tournure, malheureusement, assez désagréable.
Alors que l’on se trouvait sur place depuis un peu plus de deux heures, et après avoir établi des contacts très cordiaux avec des jeunes du quartier que nous avons par la suite interviewés, nous avons été violemment pris à partie par un groupe d’individus.
Pour résumer brièvement la situation, Larbi Aarab et moi-même avons reçu des coups. Avec, à la clé, 8 points de suture au crâne pour Larbi et une petite fracture au doigt pour moi. Rien de très grave malgré tout. Le plus dramatique, si je puis dire, c’est que l’on nous a dérobé une caméra coûteuse (qui appartient à l’un d’entre nous), alors que nous sommes tous bénévoles.

Il est tout de même important de signaler que, parmi les jeunes présents lors de l’agression, certains nous ont ensuite prodigué une assistance précieuse, puisque qu’ils nous ont escorté vers un lieu plus calme, ce qui nous a permis de reprendre nos esprits et également de panser nos plaies…
Maintenant, pour ce qui est des faits à l’origine des événements de
Villiers-le-Bel, il serait peut-être important que toute la vérité soit
faite sur la situation, de manière à ce que le calme puisse être
rétabli le plus rapidement possible ! »

Miguel Maia et Larbi Aarab

Image: Henry Marquis

Montage: Anthony Santoro