ENQUÊTE C’est ce lundi 12 novembre que le juge, après visionnage, devrait décider si le documentaire sur les…

ENQUÊTE

C’est ce lundi 12 novembre que le juge, après visionnage, devrait décider si le documentaire sur les coulisses de « Y’a que la vérité qui compte », pourra être diffusé.

L’affaire court depuis deux semaines, et les réalisateurs Oren Nataf et Isabelle Friedmann, ont été contraints, suite à un référé, de retirer leur film du festival des Cahiers du Cinéma ce week end. Vendredi dernier, un article de Libé donnait la parole à l’avocat des Cahiers Me Jean-François Manigne: «C’est une censure détournée. C’est la télé qui ne se remet pas en question et, sous couvert de droit à l’image, veut faire interdire un documentaire qui lui déplaît».

Pour ce reportage nous avons rencontré les principaux protagonistes ;
Anne Chaussebourg, des Cahiers du Cinéma, Oren Nataf, co-réalisateur qui ne comprend pas bien ce qui lui arrive, et refuse de « rentrer dans la polémique », et de parler de censure, il espère encore un accord à l’amiable.
Côté Bataille et Fontaine, les anciens animateurs de TF1, refusent de se voir dans ce miroir forcément déformant qu’est un documentaire d’auteur. Après avoir déclaré qu’ils ne s’opposeraient pas à sa diffusion, ils ont pris la tête du groupe de journalistes qui invoquent leur droit à l’image pour s’opposer à la diffusion de ce film.

La K7 du doc est arrivée par hasard dans la boite aux lettres de LaTéléLibre…

Dans le reportage, nous vous proposons quelques extraits de « 20 minutes de bonheur », un doc d’1 heure 40 minutes d’images brutes, sans commentaires, plein d’enseignements sur la réalité de la télé d’aujourd’hui, ou plutôt (je cite mes questions) de « la télé de merde », celle qui propose au téléspectateur cette  » pornographie de la vie privée « . Bataille (sans Fontaine) a accepté de répondre à mes questions directes.

John Paul Lepers, Joseph Haley, Smaïn Belhadj et Léo Leprislet

NB : Sur le web, circule un montage d’extraits du film où les producteurs évoquent, lors de plusieurs réunions, le trop grand nombre d’homosexuels parmi les invités, et la baisse d’audience qui en serait la conséquence. Si le cynisme des auteurs de ces paroles est évident, les accusations d’homophobie qui ont été proférées, nous semblent abusives quand on visionne le doc en entier. Une raison de plus pour laisser les réalisateurs montrer leur travail…

Un extrait sur ce thème diffusé par @si, le site de Daniel Scheidermann.