Après les sites de rencontre et le speed-dating, voici « Le Café de l’amour ». Le principe : proposer un…

Après les sites de rencontre et le speed-dating, voici « Le Café de l’amour ».

Le principe : proposer un éclairage sur l’amour à travers un thème, un intervenant, des débats et des exercices physiques. Tout un programme! Créé le 14 février 2004, ce rendez-vous hebdomadaire se veut à mi-chemin entre le salon littéraire, le café philosophique et l’atelier de développement personnel.

Plongée au cœur d’une soirée riche en émotions et en rencontres.

Lumière tamisée, fauteuils en velours sombre, miroirs sur tous les murs… Rien de telle qu’une ambiance intime et confidentielle pour faciliter les approches. C’est ainsi que, tous les lundis, de 20h à 22h30, le Don Camilo ouvre les portes de sa salle de spectacle au « Café de l’amour » et à ses participants. Et des participants, il y en a, puisque lors de notre visite, le lundi 27 août 2007, ils étaient plus d’une centaine à avoir répondu présents : hommes, femmes, mariés ou célibataires et même des couples.

Postée devant l’entrée : Bénédicte Ann. C’est elle qui est à l’origine de ces soirées. Ultra-dynamique et souriante, elle semble montée sur ressorts. « Le Café de l’amour » représente un réel accomplissement pour elle, une entreprise dans laquelle elle met tout son temps et son énergie. Et bien mal vous en prendrait de comparer son café à une agence matrimoniale. « Le but premier n’est pas de créer des couples, insiste l’organisatrice. Il s’agit d’abord d’un lieu de réflexion et de partage ; les histoires qui se nouent par la suite n’en sont que la conséquence. » Reste que la majorité du public est célibataire et exceptionnellement apprêtée pour simplement réfléchir.

D’ailleurs, tout le monde ne peut pas rentrer au café de l’amour. D’une part pour une raison de place, mais aussi dans un soucis de parité et d’affinités. Et si la parité reste toute relative – les messieurs se faisant désirés – il n’est pas question d’installer une sexagénaire aux côtés d’un trentenaire, et inversement. Le plan de la salle est donc scrupuleusement pensé à cet effet et le lundi venu, Bénédicte Ann a en tête le prénom et la tranche d’âge de chaque personne ainsi que le siège qui lui sera attribué.

Mais revenons à nos moutons. Une fois tout le monde installé, la soirée peut commencer avec l’entrée en scène de l’intervenant. Ce fameux soir, il s’agissait d’Arnaud Riou. Issu du théâtre, l’homme est aujourd’hui coach, formateur en entreprise et conférencier. Il n’est d’ailleurs pas venu seul puisqu’il a emmené avec lui… son dernier livre en plusieurs exemplaires (quand on peut faire d’une pierre deux coups pourquoi s’en priver?). Le thème de la soirée (et du livre en question) : « Devenir acteur de notre vie ». Un sujet à la fois alléchant et prometteur que notre orateur a brillamment analysé, creusé et décortiqué pour le plus grand plaisir de son auditoire.

Mais très vite est arrivée l’heure des travaux pratiques. Des exercices divisés en deux temps. Le premier : chuchoter à l’oreille de son voisin ce que l’on a toujours rêvé de s’entendre dire. Le second : dire à l’autre toutes les qualités qui font de nous un être unique et digne d’intérêt. Il s’agissait ici de dépasser sa timidité et ses complexes pour se dévoiler à son interlocuteur et à soi-même. Deux heures et demie plus tard, c’est l’heure de la méditation d’amour les yeux dans les yeux. « C’est un moment de relaxation, explique Bénédicte Ann. Les participants sont deux par deux, l’un en face de l’autre et doivent se recentrer à l’intérieur d’eux-même et terminer en se disant « je t’aime ». C’est ce que j’appelle un exercice bas les masques. » Et aux dires de notre hôte, c’est à ce moment là que les rencontres se produisent.

Au final, si tout le monde n’a pas trouvé chaussure à son pied, beaucoup ont malgré tout échangé leurs numéros de téléphone. Même Arnaud Riou semble y avoir trouvé son compte. A la question: avez-vous fait de belles rencontres ce soir? » il répond à l’affirmative : « J’ai rencontré des personnes qui viendront à mes stages, d’autres que je vais suivre en coaching, donc oui, il y a eu de belles rencontres ». C’est ce qui s’appelle avoir une touche.

Aneline Mennella et Clément Magnin.