Chaque année, le temps d’une semaine, dans le désert du Nevada, des dizaines de milliers de participants viennent,…

Chaque année, le temps d’une semaine, dans le désert du Nevada, des dizaines de milliers de participants viennent, aux rythmes de musiques électroniques et entourés de chars extravagants, célébrer le “Burning man”.
Ces “Burners” y mêlent leur culture urbaine avec une certaine forme de tribalisme improvisé. Ce film, tout en nous immergeant dans cette indescriptible “zone autonome temporaire” bariolée, a pour vocation d’analyser les codes, les engagements et les syndromes qui se cachent derrière ce stupéfiant festival, témoignage schizophrénique d’une société américaine où liberté, tolérance, individualisme, se conjuguent souvent avec compétition, totalitarisme, marchandisation.

C’est Larry Harvey, artiste underground californien qui a initié en 1986 la crémation festive d’un mannequin de bois sur la plage de Baker Beach à San Francisco, avant de déplacer l’événement 4 ans plus tard au milieu du désert pour avoir la place d’accueillir des installations (Art Camps) et participants (les « Burners ») de plus en plus nombreux.

Le temps de la dernière semaine d’août, cette cité nomade nommée « Black Rock City » qui se reconstitue chaque année, est la troisième ville la plus peuplée de l’état. On y célèbre désormais “l’expression personnelle radicale” et “l’art éphémère”. Cette année on y célèbrera le “Green Man” ou comment les artistes unis aux scientifiques vont changer le monde.
Au-delà de l’évènement aussi extraordinaire soit-il, reflet exotérique d’une culture underground américaine révélée au monde, ce film va nous faire passer de l’autre coté du miroir et analyser les raisons du succès phénoménal de cette experience utopique unique.

Larry Harvey nous assure qu’il y a un « non symbolisme » du bucher, pourtant l’ apothéose de la semaine. Il faut y voir simplement la mystification d’une communion communautaire. Pour lui il ne s’agit pas d’un dogme, chacun y projette sa propre signification. C’est pour cela que « Burning Man » attire autant de gens et de croyances. C’est une expérience sociologique de la communauté sur de nouvelles bases, la purification.

Autre lieu fort, le « temple » est désormais une référence à « Burning Man », un symbole incontournable d’une forme de spiritualité humaniste distillée autour de la personnalité exceptionnelle de l’artiste David Best. La clarté de son discours, l’émotion qui se dégage de ses créations ainsi que l’interactivité entre les gens et le temple sont d’une intensité rare.
Au pied du temple que l’on brûlera, on ne prétend pas …
Il s’y passe des choses essentielles qui vous touchent, vous aident et vous transforment. Nous croiserons et écouterons certains de ces hommes et de ces femmes qui viennent immuablement se recueillir au pied du temple de l’honneur. Ils y cherchent une réponse, un réconfort, une force nouvelle. « Burning Man » devient alors pour beaucoup un moment important de leur vie, moment douloureux ou heureux, moment d’introspection ou de pure détente. Entre le deuil et la promesse d’une nouvelle vie…

Après l’incendie du dernier symbole de burning man, la playa retournera à son état intitial … ce désert perdu où le monde renaît chaque année de ses propres cendres !

Laurent Le Gall

PS: Mille Mercis et Bravos à la Télélibre … Longue vie à vous et Bon Vent !
Nous cherchons des partenaires pour la distribution de ce film.

Cette vidéo est la bande-annonce -montée à partir de tournages des éditions précédentes- d’un film que Laurent Le Gall veut réaliser à l’occasion de l’édition 2007 de Burning Man. Actuellement présents dans le désert du Nevada pour filmer les préparatifs de l’événement qui démarre lundi prochain 27 août, Laurent Le Gall et son producteur, laurent Daniel, sont à la recherche d’un diffuseur pour ce film. Avis aux gens de télé…!!

Pour voir le site des productions, Free Run Pictures, Milodon Prod

Le site de Burning Man, Voyage in Utopia