RESF vient de nous faire part d’un avis d’expulsion du territoire français pour une famille kazakhe. Le fait n’est pas exceptionnel, doppée par les quotas imposés par le gouvernement, la justice et la police semblent faire du zèle en ce moment.

Selon RESF (Réseau Education Sans Frontières), la famille Popov devrait bénéficier de l’asile politique, car ses membres risquent leur vie à leur retour au Kazakhstan.

En effet, Florence Ostier de RESF Paris, nous a expliqué dans quelle condition le beau père de Vladimir avait trouvé la mort après s’être fait expulser de France.

Les parents demandent la clémence pour leurs deux enfants afin qu’ils ne subissent pas la même destinée.

Matthieu Martin

Voici le communiqué de l’association :

« JUSQU’OU LE CRESCENDO DANS L’HORREUR ?

Arrêtés lundi matin à 7 heures Yekaterina et Vladimir Popov devaient être expulsés mardi à 9h. L’expulsion minute a finalement échoué. Ils ont été transportés au centre de rétention de Oissel avec leurs deux enfants Véronique(4 ans) et Geoffrey (quelques mois) mais une nouvelle tentative d’expulsion est prévue pour demain , 31 août.
Connaissant les risques qu’ils encourent en cas de retour au Kazakhstan, ils supplient les autorités françaises de les autoriser à laisser Véronique et Geoffrey à leur grand-mère maternelle à Angers.
Ils demandent que leur déclaration soit diffusée et portée à la connaissance du public afin que chacun mesure les horreurs auxquelles conduit l’acharnement du gouvernement contre les sans papiers en général et contre cette famille en particulier. »

Déclaration de Yekaterina et Vladimir POPOV du 29 août 2007

« La France nous oblige à partir vers la mort, c’est sûr à cent pour cent.
Encore plus depuis que la préfecture des Ardennes a fait faire une enquête auprès de la police du Kazakhstan, le KNB, ancien KGB.
Tout le monde peut comprendre qu’il est impossible pour nous de rentrer sans danger au Kazakhstan, où les russes qui restent sont déjà très brimés.Véronique et Geoffrey, nos deux enfants aussi trouveront la mort là-bas, et quelle mort ! Quand les gendarmes sont venus nous chercher, j’ai voulu laisser mes enfants à ma mère ; ils m’ont dit non, les enfants viennent avec vous.Si on nous embarquait de force, qu’on ait au moins pitié de nos enfants, qu’ils soient confiés à ma mère » Yekaterina et Vladimir POPOV