L’affaire de la « salope » de Patrick Devedjian a fait grand bruit. Au point que Sarkozy a du intervenir pour calmer le jeu.
Une « salope » ! C’est ainsi que Patrick Devedjian, fraîchement propulsé au poste de secrétaire général de l’UMP, a qualifié Anne-Marie Comparini, candidate malheureuse du MoDem aux élections législatives dans la première circonscription du Rhône.
La scène s’est déroulée après la victoire du candidat UMP Michel Havard sur son homologue centriste. Diffusée par la télévision locale lyonnaise TLM, la discussion entre Devedjian et Havard a provoqué un véritable tollé. Depuis, le secrétaire général de l’UMP a exprimé ses regrets, une manière pour l’homme politique d’éviter les excuses publiques réclamées par Anne-Marie Comparini, qui auraient été vécues comme une sorte d’humiliation : « Je regrette évidemment profondément ces propos qui étaient une exclamation à la suite d’une parole qui m’avait été tenue par un de mes interlocuteurs et je me suis exclamé comme ça, croyant d’ailleurs que c’était un propos privé ». Pour la direction de TLM, il ne s’agit pas d’un propos privé, puisque Devedjian savait très bien qu’une équipe état sur place, en train de réaliser un reportage. Sur Europe 1, Anne-Marie Comparini, ex députée UDF du Rhône a qualifié ces propos de « choquants, déplorables; comment peut-on, dans notre pays, créer la culture du débat si on parle ainsi de ceux qui défendent des valeurs différentes ? Ces propos témoignent là aussi d’un manque de respect à toutes les femmes, parce que ce mot qu’il a prononcé, c’est une atteinte à la dignité des femmes. »
LaTeleLibre a tenté de joindre Anne-Marie Comparini, sur son téléphone portable personnel, mais c’est son suppléant lors des législatives, Bertrand Jaboulay, qui a décroché. « Elle ne parle plus. On ne parle plus après le Président de la République » nous a-t-il déclaré non sans une pointe d’ironie. « Mais ce n’est pas oublié ! ». L’affaire a pris une telle proportion que Nicolas Sarkozy en personne est monté au créneau pour apaiser la situation. « Ce n’est pas des façons de parler aux femmes, ni à qui que ce soit » a déclaré le Président de la République lors d’un déplacement à Lyon.

Martin Baumer

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