De nombreuses expulsions sont en cours dans notre pays. RESF tente d’alerter les médias sur des cas de…

De nombreuses expulsions sont en cours dans notre pays. RESF tente d’alerter les médias sur des cas de familles bien intégrées dans des villes ou des villages de France.
LaTéléLibre n’est pas un média militant pour la régularisation de tous les sans-papiers, mais alertés par Philippe Maréchal, correspondant dans les Cévennes, actuellement en déplacement à Marseille, lui même convaincu qu’il s’agit d’une injustice flagrante, nous avons décidé de relayer cet appel, avant de réaliser un reportage plus complet sur cette famille et d’autres dans la région.

LA VIE D’ANNA H.
Né en Géorgie, alors que le pays était encore sous l’emprise de l’URSS, Anna H quitte sa famille dès l’adolescence pour se réfugier chez une de ses tantes en Arménie.
À 17ans, elle rencontre Harut, qui deviendra son mari et le père de ses 3 enfants, Chami (12ans), Meri (11ans) et Sako (9ans).

Lui chrétien, elle musulmane, ils se font désavouer par leurs familles et les obligent à fuir de nouveau vers l’Ukraine pour rejoindre la France.
Arrivés à Privas, en Ardèche, en mai 2005, ils apprennent à parler Français afin de mieux s’intégrer.

Aujourd’hui, les enfants sont scolarisés et participent à de nombreuses activités extra scolaires. Toute la famille est parfaitement acceptée par la population et de forts liens d’amitié et de fraternité se sont créés.
Malheureusement, Anna a reçu, depuis peu, un arrêté d’expulsion du territoire.

L’association RESF (Réseau Education Sans Frontière) a décidé d’aider la famille d’Anna en interpellant M. Vallex, préfet de l’Ardèche, décisionnaire final dans les cas d’expulsion. En réponse, la préfecture demande la preuve de l’apatride d’Anna.
RESF rappelle qu’Anna n’a aucune attache administrative avec la Géorgie. Bien qu’elle soit née sur le territoire géorgien, elle ne peut prétendre à son appartenance pour l’avoir quitté avant la dissolution du bloc soviétique.

Liens RESF de la pétition d’Anna