L’affaire Clearstream, tout le monde en a entendu parler, mais sans y comprendre grand chose. Une histoire de corbeau, de listings de compte bancaire, d’espions.
Une perquisition a eu lieu le 11 mai 2007 au Canard Enchainé dans le cadre d’une enquête visant d’éventuelles violations du secret de l’instruction en marge de l’affaire Clearstream.
Il y a quelques semaines nous vous proposions ce reportage sur la soirée organisée en soutien à Denis Robert, un des acteurs incontournables de cette affaire, pour l’aider à payer ses frais de justice élevés (il a reçu plus de 200 visites d’huissiers et doit faire face à une trentaine de procédures judiciaires).
Denis Robert a publié : Clearstream, l’enquête. Il est mis en examen, dans cette affaire Clearstream 2, pour recel de vol et recel d’abus de confiance.
Etaient présents à la soirée de soutien, Cali, Miossec, Didier Super, DJ Zebra, et les Producteurs de porcs.
Outre un comité de soutien très motivé, dont le lien est le suivant
http://ladominationdumonde.blogspot.com cliquez, il y a une pétition en ligne
et ici plein de détails sur cette affaire http://lesoutien.blogspot.com/
Clearstream, une histoire rocambolesque qui remonte au plus haut sommet de l’état. Il a été établi que ces listes de comptes étaient des faux. Qui sont les coupables, et qui tire les ficelles? La justice enquête…
Il y a 2 mois nous avons diffusé l’interview d’Imad Lahoud suite à la sortie de son livre, “Un coupable idéal”. Il niait avoir trafiqué les listings Clearstream, envoyés par le corbeau Jean Louis Gergorin au juge Van Ruymbeke. Il indiquait aussi avoir rencontré à 2 reprises Nicolas Sarkozy, qui était persuadé que c’était lui le falsificateur. Nicolas Sarkozy nie avoir rencontré Imad Lahoud, et a porté plainte contre lui.
Il nous donne sa version des faits, différente de celle de Lahoud. Il a recensé 29 erreurs, mensonges ou omission dans le livre de ce dernier.
Imad Lahoud (voir l’interview réalisée par letelelibre) est l’un des acteurs de cette histoire digne des romans d’espionnage. Il est soupçonné d’avoir falsifié les listings de comptes bancaires de Clearstream, et d’y avoir rajouté, notamment, des comptes “Nagy-Bocsa”. Le vrai nom de Nicolas Sarkozy est Nicolas Sarkozy de Nagy Bocsa .
Imad Lahoud prétend avoir rencontré Nicolas Sarkozy à 2 reprises, à la demande du ministre. Lahoud lui a toujours dit ne pas être le corbeau qui avait transmis ces faux listings au juge Van Ruymbeke. Ce corbeau s’est d’ailleurs depuis fait connaître, c’est Jean Louis Gergorin, ancien N°2 d’EADS et patron d’Imad Lahoud au moment des faits..
Nicolas Sarkozy, de son côté, dément formellement avoir jamais rencontré Imad Lahoud, et a porté plainte. (1)
Deux juges instruisent cette plainte.
Imad Lahoud vient d’écrire un livre, dans lequel il raconte son histoire . “Imad Lahoud, coupable idéal”chez Privé, une maison d’édition que nous connaisons bien, elle publie les ouvrages de John Paul Lepers.
Notre rencontre avec Imad Lahoud a eu lieu le 2 mars 2007.
(1) Le ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy, a porté plainte vendredi 22 décembre contre Imad Lahoud, mis en examen dans l’affaire Clearstream, l’accusant d’avoir affirmé à tort qu’ils s’étaient rencontrés en 2004 pour évoquer ce dossier, a annoncé, lundi 25 décembre, le parquet de Paris. Déjà partie civile dans cette affaire politico-judiciaire, M. Sarkozy a déposé une plainte simple à l’encontre de l’informaticien franco-libanais pour “dénonciation calomnieuse” et “dénonciation mensongère à l’autorité judiciaire”. Il estime qu’en affirmant l’existence de deux rencontres, Imad Lahoud “lui impute mensongèrement un délit de subornation de témoin”.
Article publié le 26 Décembre 2006
Source : LE MONDE.FR avec AFP
Commentaires
30 procès ?! Ca fait réfléchir assez rapidement les autres journalistes.
Cest tellement énorme. Denis Robert a levé le voile sur l'hyper-corruption qui gangrène l'économie mondiale. Et qui la fait vivre aussi. Mais pour combien de temps? Et seul contre tous. Meme “arrêt sur images” essaie de le détruire.
La frontière a été franchie ! www.dailymotion.com/bigbrotheriswatchingyou/video/x1zu9b_petite-cuisine
Lucifer a pris le controle de la planète.
Attention il semblerait que les guillemets ne passe plus
J'ai téléphoné hier à un ami, il m'a tout de suite dit ..J'ai un peut mal au cul comme toi j'imagine... ...Oui bien sur j'ai mal au cul mais j'ai surtout l'impression de devenir fou, j'ai l'impression que le monde s'écroule devant nous mais que très peut de personnes s'en s'aperçoivent, ca me fait flippé, j'en dors plus... ...Oui c'est vrais la situation écologique du monde est très préoccupante mais quoi faire? ...Que si rein n'est fait d'ici 10 ans il y aura certainement une grosse catastrophe qui vas tuer la moitié du monde, je suis d'accord mais ici en France nous somme manipulé, j'ai vraiment l'impression qu'on est entrain d'entrer dans un monde identique à celui de "George Orwell's 1984" ... Je pense que y somme déjà, je suis très pessimiste pour ce qui est de l'avenir>>...
J'ai téléphoné hier à un ami, il m'a tout de suite dit: ...> > ...>...
INTERVIEW DE DENIS ROBERT SUR FRANCE CULTURE (durée : 1h30) : www.dailymotion.com/video/x37en_levifdusujet
Mais à propos de cet "arrêt sur images" , les internautes ne se sont pas laissés trompés : http://forums.france5.fr/arretsurimages/Clearstreamlobscureaffaire/attitude-ds-scandaleuse-sujet_105_1.htm
Merci pour l'info 'Un Iconoclaste'. En effet, j'aimerais bien la voir cette interview. Pour le cas de John Paul Lepers, tu devrais trop écouter l'interview de Pierre Carles que 'Bonjour' a indiquée au commentaire n°28. Et pour voir le documentaire sont il parle : Enfin pris ? : Par Pierre Carles. http://video.google.com/videoplay?docid=2941715309467244458 Voici le lien. Enfin après avoir vu ça, Un Iconoclaste regardes s'il te plait ce magnifique exemple de désinformation : www.dailymotion.com/video/xsz1m_denis-robert-clearstream-arret-sur
Magouilles et compagnie.Un film que l'on nous fait avaler depuis longtemps peu etre trop..............
Clair, Robin, c'est sans équivoque... Il semble que certains "journalistes" ne méritent pas vraiment leur carte de presse et feraient mieux de s'encarter dans leur parti préféré histoire de clarifier leurs propos ainsi que leurs position. La suite n'a aucun lien avec ma dernière phrase, en tout cas dans mon intention... Je viens tout juste de me remémorer une scène télé qui m'avait relativement interloqué. J'ai toujours eu tendance à apprécier John Paul Lepers à travers son ton libre et impertinent quand il questionne les politiques, sa "liberté" de ne pas vouloir tutoyer ceux qu'il interview, les questions titillantes et épineuses qu'il choisit avec soin et lance avec tact et aplomb etc... Il y a quelques mois (dsl je suis incapable de me souvenir quand exactement, mais ceux qui ont accès à des archives de canal+ devrait aisément pouvoir la retrouver), je zappe sur le "grand journal" de canal et tombe sur JPL en interview, je me dis "erf, c'est presque la fin, j'aurais aimé entendre ce qu'il a à dire"; je ne me souviens plus très bien quel était le sujet principal, le bouquin d'I. Lahoud, me semble-t-il mais je n'en suis pas sûr, j'assiste à prise de position étrange de sa part, visant à faire croire que Denis Robert n'est pas très sérieux dans ses parutions sur clearstream. Je me trompe peut-être sur la teneur exact de ses propos mais c'est ce que mon petit cerveau à cru comprendre. Il me semblait que ce journaliste était un ardent défenseur de la liberté de la presse, qu'il avait lui même tendance à se poser comme un franc-tireur, mais là je dois bien avouer que je ne sais plus que penser à son endroit. Si quelqu'un arrive à nous ressortir cette archive ou aurait des informations intéressantes quand aux prises de position de JPL au sujet de D. Robert, ça serait très intéressant de nous les faire partager.
Un autre resistant: Pierre Carles http://www.dailymotion.com/relevance/search/enfin%2Bpris%2Bpierre%2Bcarles/video/x1xz2a_interview-enfin-pris/1
Pour ceux que ça intéresse, j'ai découvert la meilleure page web que je n'avais jamais vue, et ce n'est même pas mon site : http://dsedh.free.fr/emissions_passees.htm
Merci "Un Iconoclaste", tu viens de me faire penser à un truc. Plutôt que "documentaliste", est ce que ça ne devrait pas être le travail de nos chers "journalistes" ? ;)
Le comité de soutien du journaliste et écrivain Denis Robert, mis en examen pour ses révélations dans l’affaire Clearstream, lance un appel à la «communauté journalistique». Par Liberation.fr avec AFP LIBERATION.FR : mercredi 9 mai 2007 Le blog du comité de soutien de Denis Robert, crée en novembre 2006, a «déjà reçu plus de 40.000 visiteurs», et 40.000 euros «dont les trois quarts ont déjà été dépensés en frais d’avocats et en amendes», s’enorgueillit le comité de soutien. Le comité manque pourtant d’appuis de poids et appelle les journalistes à se manifester en envoyant une photo de leur carte de presse afin de les mettre en ligne sur le blog ( http://jesoutiens.blogspot.com ). Les écrivains peuvent de leur côté envoyer une copie de leur carte professionnelle. «Soutenir Denis Robert, c’est organiser un cordon sanitaire autour de ceux dont le métier est d’informer et montrer que les journalistes savent aussi se mobiliser et résister aux pressions qui s’intensifient pour contrôler l’information», estime le comité. Lors d’une conférence de presse le 17 avril, Denis Robert s’était plaint d’être «lâché» par la presse et par les hommes politiques dans son combat pour la liberté d’expression. Denis Robert est mis en examen en France pour «recel de vol et d’abus de confiance» (il a eu en sa possession des listings comptables de Clearstream) depuis le 29 octobre 2006, mais est aussi visé par «une bonne trentaine» de procédures judiciaires pour deux livres d’enquête et un film sur l’activité de la firme financière luxembourgeoise.
Vous êtes marrants quand même vous les journalistes. Vous ne croyez pas qu'il est un peu tard pour vous affoler ? Avant que Sarkozy ne soit élu, ces messieurs faisaient des interviews d'Imad Lahoud et lui faisaient la promotion de son bouquin, laissant Denis Robert dans l'ombre. Et John Paul Lepers le premier. Et franchement, quand on sait la différence de situations financières et la différence de part de vérité détenues par Imad Lahoud et Denis Robert, et bien c'est une sacrée injustice. Après, les journalistes l'ont ils commise par connivence, ou simplement par ignorance et fainéantise ? Cela dépend sans doute desquels. Pour Laurent Ruquier, cela ne fait aucun doute. Et puis Sarkozy a été élu, et puis 5 jours plus tard le canard enchainé est perquisitionné. Alors ces messieurs les journalistes prennent conscience que leurs petits ronds de cuir sont en danger. Alors ils s'affolent, et se décident à parler de Denis Robert (libération a fait un papier hier sur son comité de soutien aussi) et de Clearstream. Mais c'est un peu tard non ?
Merci Robin pour ce travail digne d'un documentaliste... Très intéressant, on touche là le fond des problèmes économiques mondiaux, très loin des caricatures habituelles sur le sujet que nous infligent les "grands" médias du paf... Limite ça mériterait une diffusion scolaire... ;)
Il faudrait pourtant donner son nom complet au futur Président de18 983 138 Français (sur 44 472 363 inscrits) de son vrai nom : Nicolas Sárközy de Nagy-Bócsa ça fait tout de suite plus classe ! on voit tout de suite mieux à qui on a à faire (...)
Denis Robert c'est un peu l'insecte qui tombe dans les rouages des machines administratives au début du filme Brazil de Terry Gilliams , il en faudrait plus, car c'est grâce à des gents comme lui et télélibre qu'il reste un petit peu de démocratie. Merci pour tout.
Enfin, pour ceux qui décidément n'y comprennent vraiment rien, voici la meilleure chronique que j'ai pu voir de la part d'un média audio-visuel. Résumé et synthèse des affaires Clearstream 1 et Clearstream 2 par France 3 : www.dailymotion.com/video/xlfd5_sarkozy-clearstream
Le déclencheur de toute l'affaire Clearstream 2 fut la mort mystèrieuse de Jean Luc Lagardère. Selon Jean Louis Gergorin, cela ne fait aucun dout : il s'agit d'un assassinat : www.dailymotion.com/video/x1f6db_le-gergorin-sur-un-arbre-perche
Aux heures les plus chaudes de l'affaire Clearstream 2, Imad Lahoud, interviewé sur TF1 par Claire Chazal, déclare avoir peur pour son intégrité physique. Fin de l'interview, Imad Lahoud dit : "Je ne sais pas qui sont les manipulateurs, la seule chose que je sais, c'est qu'ils sont méchants, puissant et ils sont capables de tout." /www.dailymotion.com/video/xqvfb_clearstream-10-mai-06
Quel est le rapport entre l'affaire clearstream 2 et celle des fégates de Taïwann ? Explication par le juge Van Ruymbecke en personne : www.dailymotion.com/video/x16hbj_le-juge-et-le-ministre
Communiqué de presse d'Harlem Désir, Glyn Ford et Francis Wurtz, députés européens : Le PDG de Clearstream, la société de clearing basée au Luxembourg mise en cause dans le livre Révélation$, vient d’être démis de ses fonctions. La “démission” d’André Lussi, annoncée par le Financial Times du mercredi 16 mai 2001, intervient après l’ouverture d’une enquête judiciaire par un procureur luxembourgeois, suite à la parution du livre du journaliste Denis Robert et de l’ex-banquier luxembourgeois Ernest Bakes. Les auteurs de Révélation$ avaient été reçus au Parlement européen à Strasbourg pour une audition publique le 14 mars 2001 à l’invitation de l’intergroupe “taxation du capital, fiscalité, mondialisation” et de Francis Wurtz, président du groupe GUE/NLG. Le livre a notamment mis à jour l’existence au sein de Clearstream d’une double comptabilité, de comptes non déclarés ouverts par des banques impliquées dans des détournements de fonds, comme la Menatep russe, ainsi que de transactions vers des paradis fiscaux. Au début de l’année, la société avait dû reconnaître une “erreur de comptabilité” de 1000 milliards de dollars, l’amenant à réviser la présentation de ses comptes. La Deutsche Börse, société de bourse allemande qui a acquis 50 % des parts de Clearstream, a donc lâché André Lussi, contraint à la démission. Suite à une question écrite déposée par le député européen Harlem Désir sur l’absence de contrôle de Clearstream par les autorités compétentes du Luxembourg et sur le non-respect des dispositions de la directive 91/308/CE sur le blanchiment de capitaux, le commissaire européen Bolkestein s’était contenté de répondre, le 2 mai 2001, que le Luxembourg avait transposé correctement la directive et que “la Commission n’a, à l’heure actuelle, aucune raison de penser que les autorités luxembourgeoises n’interviennent pas avec rigueur”. Dans les faits, il aura fallu le livre courageux de Denis Robert et Ernest Backes pour qu’une enquête judiciaire soit enfin ouverte. Nous demandons à la Commission européenne de prendre enfin toute la mesure des informations révélées par ce livre et de mener ses propres investigations sur l’absence manifeste de mise en œuvre des dispositions de contrôle des établissements financiers prévues par la directive du 10 juin 1999. Nous attendons qu’elle veille à l’application effective de celle-ci par tous les États membres afin que soient réellement combattues les activités de blanchiment de capitaux au sein de l’Union européenne.
soniatiz, si tu veux il existe également une version audio : INTERVIEW DE DENIS ROBERT : http://dsedh.free.fr/145_20_06_06_Denis_Robert.mp3
Tobin et paradis, du nouveau ! Communiqué Attac-Tobin : Source : Groupe “paradis fiscaux – finance hors la loi” du conseil scientifique d’Attac Un livre qui vient de paraître, en même temps qu’un documentaire TV du même auteur, apportent des éléments nouveaux essentiels concernant la faisabilité de la taxe Tobin et les moyens de lutte contre la criminalité financière. C’est un voyage hallucinant au cœur de la finance mondiale. Il existe dans le monde trois sociétés, créées par les banques pour les banques et sous leur seul contrôle, par où passent maintenant toutes les transactions internationales concernant les devises (Swift) et les valeurs mobilières (Euroclear et Clearstream). Clearstream est au Luxembourg, les deux autres en Belgique. Le livre et le film décrivent en détail le fonctionnement de l’une de ces sociétés, et apportent la démonstration de la traçabilité et de l’archivage à long terme des opérations financières. Les deux autres sociétés opèrent selon les mêmes principes. Toute une argumentation concernant la non-faisabilité de la taxe Tobin se trouve de ce fait balayée. Les auteurs montrent aussi comment ce système peut être utilisés pour des opérations à grande échelle de blanchiment et autres pratiques criminelles, ce qui peut déboucher sur de nouveaux moyens de les combattre. De telles réalités dérangent. Le livre a été descendu en flammes, au prétexte d’une erreur mineure, par un journal des plus influents. À sa suite, presque toute la presse a fait silence. Son examen par notre groupe a permis, au contraire, de vérifier le sérieux de ses informations, et confirme qu’il constitue un événement majeur. Le film, diffusé récemment sur Canal Plus, est très pédagogique. Il complète et illustre parfaitement le livre : www.dailymotion.com/video/xt2vq_denis-robert-affaire-clearstream
merci, Robin d'avoir transmis cette interview !
Appel de Bruxelles pour une justice financière internationale : L’émergence de la globalisation financière et le développement exponentiel des flux de capitaux internationaux se sont appuyés sur la transformation de l’argent en données informatiques passant automatiquement d’un compte à un autre par le biais de “chambres de compensation” internationales. Aujourd’hui, le dénouement de toutes les transactions financières internationales est assuré par une société de “routage financier”, Swift, et par deux chambres de compensation internationales, Euroclear et Clearstream, qui jouent le rôle de facteurs et de notaires du monde financier globalisé. L’ouvrage Révélation$, de Denis Robert et Ernest Backes, et le film Les Dissimulateurs, de Denis Robert et Pascal Lorent, fruit de deux années d’enquête, démontrent qu’une des clés de la mondialisation financière se trouve dans les mécanismes opaques de ces chambres de compensation internationales. D’une part, la floraison de comptes non publiés ouverts par les filiales de grandes banques installées dans les paradis fiscaux et le fait que certains industriels ont directement ouvert des comptes sans passer par une institution financière ne manquent pas d’inquiéter. D’autre part, si l’explosion des échanges financiers a pu laisser croire au chaos des flux financiers, en réalité, aucune trace de la circulation des capitaux, qu’ils soient licites ou non, ne s’égare. Toutes les opérations sont enregistrées sur microfiches ou disques optiques et conservées au sein des chambres de compensation, et dans les archives de Swift. Ce constat est à la fois dramatique et porteur d’espoir, puisqu’il confirme qu’il est techniquement possible d’assurer une “traçabilité” de toutes les opérations financières internationales. Ainsi, les mouvements de fonds à partir des paradis bancaires et fiscaux peuvent être facilement reconstitués, ce qui offre les outils nécessaires à la lutte contre la criminalité financière et la prolifération des paradis fiscaux. Pour la même raison, le contrôle et l’établissement d’une taxe sur les transactions financières sont grandement facilités. Ces opportunités ne pourront cependant se concrétiser que si une volonté politique existe. A contrario, abandonnés sans contrôle réel, ou contrôlés par les seules banques, ces organismes supranationaux peuvent être des pourvoyeurs de corruption, de fraudes financières et de blanchiment. C’est pourquoi nous demandons aux institutions politiques nationales et supranationales de placer Swift, Euroclear et Clearstream sous le contrôle démocratique d’une organisation de tutelle. Nous voulons ainsi récupérer les espaces perdus par la démocratie au profit de la sphère financière et permettre l’établissement d’une justice économique et sociale internationale.
nagual, je crois que c'est justement le fait que les gens ne s'y intéressent pas, ou n'ont pas le temps de faire le travail de comprendre tout cela qui garantit à ces gens leur impunité.
Voici un discours d'une dizaine de minutes que je vous assure que tout citoyen devrait écouter : DISCOURS DU JUGE VAN RUYMBECK DEVANT LA COMMISSION EUROPÉENNE : http://video.google.fr/videoplay?docid=4092352825453292986
L'affaire Clearstream a récement défrayé la chronique, mais pour Denis Robert et ceux qui l'ont suivi, cette affaire a pris exponentiellement de l'importance depuis 1997. Voici les prémices de l'affaire Clearstream ainsi qu'un bilan de la corruption dans le systême politique français. Tous les camps y passent : Le journal intime des affaires en cours : un documentaire EDIFIANT ! http://video.google.fr/videoplay?docid=9041570859097629983
Ce que les banques nous cachent : Les Dissimulateurs (1/2) www.dailymotion.com/video/xsgac_dissimulateurs12 Les Dissimulateurs (2/2) www.dailymotion.com/video/xsgnk_dissimulateurs22 Un film de Denis Robert.
extrait du Figaro.fr au sujet de la perquisition ce matin chez l'avocat de Sarkozy: "Selon Thierry Herzog, elle" (le juge d'instruction) "a étudié le temps de transmission du fac similé d'un interrogatoire du général Rondot par le fax de l'avocat et a observé que cela ne correspondait pas au temps de transmission des documents envoyés au Canard Enchainé, qui les avaient publiés. Elle a donc "constaté que les documents n'avaient pas pu être envoyés depuis cette machine", a-t-il affirmé." Tout ça me parait bien compliqué. LOL Est-ce qu'il n'était pas plus simple de relever le numéro de fax auquel ce document a été envoyé? Ce qui est troublant aussi dans cette affaire Clearstream/Frégates de Taiwan, c'est que c'est Roland Dumas et ensuite Michel Charasse qui ont tout fait il y a quelques années pour empêcher la justice de poursuivre son travail. A propos, il parait que Roland Dumas a été condamné en appel il y a quelques semaines à 12 mois de prison avec sursis pour sa gestion de la succession Giacometti. (rien à voir avec Clearstream) J'ai l'impression qu'on est reparti pour un grand bain de boue dans les prochaines semaines. Serait-ce une coïncidence si ces affaires ressortent au moment où le PS tente de remettre de l'ordre dans ses rangs avant la bataille pour les législatives?
Clearstream: qu'est-ce que c'est ? comment ça marche ?? Une interview de Denis Robert : Pascale Fourier : Notre invité aujourd'hui sera Denis Robert, journaliste et auteur de "Révélations", "La domination du monde", et "Clearstream, l'enquête" qui devrait sortir bientôt aux éditions Les arènes. Je suis comme tout le monde: évidemment j'avais entendu parler de Clearstream, mais en fait, on m'avait plus parlé d'une affaire politique avec de Villepin, Sarkozy, et Chirac en guest star plutôt que de ce qui se passait réellement à Clearstream- même. Moi, ce que je voulais comprendre, c'est ce qu'était Clearstream, comment ça fonctionnait, et quel était le problème... Du coup, je suis directement allée voir Denis Robert lui-même. Vraiment pas facile de le coincer. Même presque du genre mission impossible. Et puis un jour je retélephone à l'attachée de presse de Denis Robert qui me dit: " Vous pouvez être aux éditions "Les arènes" dans une demi- heure ?". Je négocie à trois quarts d'heure, fonce comme une dératée et hop, Denis Robert était là, devant le micro, dans un petit jardin intérieur, petits oiseaux qui cuicuitent et portes qui claquent. J'avais droit à une demi-heure de questions candides : voilà le travail... Finalement le commun des mortels ne comprend rien à l'affaire Clearstream à proprement parler, c'est-à-dire la première affaire Clearstream, pas celle qui concerne les politiques ... vous pouvez nous expliquer ? Denis Robert : L'affaire Clearstream, c'est en fait le combat qu'il y a entre moi en tant qu'écrivain - et quelques amis avec qui j'ai fait des films - , et cette multinationnale de la finance donc qui s'appelle Clearstream, qui était la propriété des banques les plus importantes de la planète, qui a été fondée au debut des années 70, et qui aujourd'hui appartient, suite à mes livres d'ailleurs, à la Deutsch Borse Clearing qui est la société de bourse allemande. Clearstream, c'est d'abord un monstre informatique, qui brasse énormement d'argent. En 2001, j'avais calculé que 250 fois le budget de France passait par les canaux informatiques de Clearstream qui archive aussi énormement de données financières et énormement de valeurs aussi : c'est de l'ordre de... on va dire 50 fois le budget de la France qui sont dans ses coffres, dans ses coffres-forts électroniques. La fonction de Clearstream est triple: - c'est une société qui transfère des fonds et des valeurs un peu partout sur la planète. - elle archive comme je vous l'ai dit : c'est donc aussi un notaire, elle identifie les propriétaire de ses valeurs et de ses titres. - et c'est aussi une banque qui cautionne des prêts bancaires, qui cautionne des emprunts, enfin qui prête et qui emprunte. Dans la crise argentine par exemple, c'est Clearstream qui communiquait au nom des banques. Mon premier livre, mon enquête en tout cas, a permis de révèler l'existence de ces multinationnales de la finance où sont concentrées énormement d'informations financières, et d'éclairer le fonctionnement complètement trouble et opaque de cette multinationale. Et donc l'accusation que je porte est qu' une des fonctions de cette multinationale est de dissimuler des transactions. Et ensuite je vais même plus loin dans cette enquête puisque je prouve qu' elle efface aussi des transactions pour empêcher que le fisc ne se mêle de ces fameuses transactions, parce que si on coupe le lien entre un acheteur et un vendeur, il n'y a plus de traces possibles entre les deux. Voilà. Et donc c'est une accusation assez lourde que je porte. L'autre révélation, c'est aussi de dire que, pour les transactions qui ne sont pas effacées, qui restent dans le système, l'archivage fait qu'il est possible de remonter des itinéraires financiers, de lutter contre l'évasion fiscale, de voir à qui profite les méfaits et les transferts etc... Le public était tenu complètement éloigné de ces informations-là. Et donc on a essayé de me faire taire: c'est pour cela que cinq ans après la sortie du livre, je subis encore des procès nombreux, que je gagne en général, mais c'est un combat qui est harrassant et dans lequel je suis un peu fatigué. Pascale Fourier : Et Clearstream, c'est quelque chose de singulier dans le paysage financier, ou il y a d'autres Clearstream ailleurs ? Denis Robert : Il y a deux multinationnales, deux chambres de compensation internationnales qui sont Clearstream et Euroclear. Euroclear a son siège à Bruxelles et est un peu plus contrôlée quand même que Clearstream. Parce que Clearstream, sa particularité, c'est qu'elle a son siège social à Luxembourg qui est quand même le paradis fiscal et judiciaire le plus important de la planète, parce que les montants financiers, l'argent qui passe par le Luxembourg est sans commune mesure avec celui qui peut passer à Monaco, à Jersey et dans les autres paradis fiscaux. Pascale Fourier : Une chambre de compensation, c'est quoi ? Denis Robert : La compensation bancaire, c'est une technique bancaire, qui est d'ailleurs ancestrale, qui s'appelle l'"ouhalla" avant. C'était les indiens qui avait inventé ça; les arabes aussi ont beaucoup pratiqué ça. Au départ de l'histoire, c'est tous ces clans qui, plutôt que de s'échanger l'argent, compensent entre eux. La compensation bancaire qui se pratiquait dans les clans et dans les cellules familiales et qui marchaient à la confiance s'est pratiquée aussi au niveau des banques. Avant l'invention du clearing - c'est l'autre nom de la compensation, le nom anglais - , comment ça se passait quand vous étiez en Amérique et que vous vouliez acheter ou vendre des actions en Italie ? Vous vous déplaciez physiquement : vous preniez des risques, y compris physiques,de voir l'argent que vous aviez disparaître. Clearstream s'appellait à l'origine CEDEL, Centrale de livraison des Valeurs Mobiliaires. Des banques ont mis en commun des masses d'argent importantes et les ont laissées dans un coffre, et ensuite ont "compensé" les échanges entre elles : quand vous prenez une journée de transactions chez Cleartream, vous n'avez en fait aucun échange physique d'argent; à la fin de la journée, vous prenez tous les clients de la firme, c'est-à-dire que si BNP a prêté de l'argent ou a vendu des titres à la Société Générale qui en a vendu à la Banque Populaire qui en a revendu à BNP, qui en a revendu ...etc... à la fin, ils font les soldes, ils font les entrées et les sorties. C'est un espèce de curseur qui bouge et il n'y a pas de déplacement, c'est à dire que tout reste à l'intérieur du systeme. C'est là où on peut parler de virtualité de l'argent. Ce qui change en fait à l'intérieur de Clearstream, c'est le nom du propriétaire des titres ou des valeurs. Les titres, ce sont des actions, des obligations, ou de l'or aussi. Et puis il y a aussi des échanges de cash dans Clearstream. C'est tout cela qui se compense à l'intérieur de ce système. Normalement, c'est une institution financière respectable, sérieuse. Ce qu'on révèle aussi parce qu' on a eu une photographie de l'intérieur de Clearstream, c'est que toute ces institutions sérieuses, respectables qui font de la publicité, qui ont des vitrines partout, - je pense à BNP, Paribas, Société Générale, à toutes ces grosses banques - ont toutes des filiales dans des paradis fiscaux. BNP a une filiale au Vanuatu, la Société Générale a des compte à Caïman, etc... Donc toutes leurs petites affaires, ils les font là-bas. Ca, c'est un premier problème. Mais ce qu'on révèle aussi, c'est que dans la chambre de compensation, il y a une grande proportion de clients qui sont complètement troubles. Et encore je suis gentil quand je dis "troubles", parce qu'on retrouve des sociétés offshore, des trusts, des sociétés qui n'ont aucune réputation, qui sont très discrètes.... On retrouve la banque noire de ELF... On retrouve tout un tas de multinationales qui normalement ne devraient pas avoir de compte là-dedans :je pense à Unilever, à Siemens, à plein d'autres comme cela. Toutes ces sociétés-là sont là pour dissimuler leurs affaires. Ce qu'on écrit et ce qu'on sort, ça gêne tous ces gens-là parce que ça gêne le business. Les révélation que je sors, sur lequelles encore une fois je gagne mes procès, ne peuvent pas percer le mur de l'opinion parce que si ce que je dis est vrai, il faudrait qu'il y ait des enquêtes, il faudrait que cela soit mieux contrôlé etc ; et cela, ce n'est tout simplement pas possible structurellement parce, dans ce cas, Cleartream s'effondre; et si Clearstream s'effondre, c'est le plus grand krach boursier qu'il y ait eu dans le siècle parce que Clearstream est devenu un outil indispensable à tout ce fonctionnement, à tous ces mouvements d'argent. Pascale Fourier : On pourrait garder le pôle chambre de compensation officielle et pas avoir des comptes cachés, etc... Denis Robert : Oui, mais ça, ce sont des rêves !!! Ce n'est pas possible dans la réalité. C'est là où on voit la réalité de tout cela. Parce que, si vous voulez, il y a une chose que les altermondialistes peut-être ne comprennent pas assez bien, c'est que le combat contre les paradis fiscaux est un combat perdu d'avance. Les paradis fiscaux, ce sont des leurres. Aller chercher la solution des problèmes dans ces lieux-là, ce n'est pas possible. On ne les trouvera jamais. Parce que les paradis fiscaux sont d'abord, par essence, d'abord des paradis bancaires et surtout judiciaires. Donc on n'y arrivera jamais: ce n'est pas à Caïman, à Jersey, ou au Vanuatu qu'on va trouver des solutions... C'est au Luxembourg, c'est à Clearstream. C'est là, dans ces archives, que s'inscrit réellement la propriété des titres. Il vaut mieux se bagarer contre Clearstream. Il vaut mieux essayer de se dire que la chose la plus importante aujourd'hui, c'est d'essayer d'alerter l'opinion pour que ces chambres de compensation soient contrôlées par des structures indépendantes liées à la Commission Européenne, liées à une banque centrale européene, lié à je ne sais pas quoi... même à l'OMC.... A un moment, il faut se dire : "Voilà, c'est ce problème-là qui est fondamental. C'est bien plus important que la taxe Tobin ou que ce genre de choses". Pascale Fourier : Des Sous... et des Hommes, et nous sommes toujours en compagnie de Denis Robert. J'avais compris à peu près ce que c'était que Clearstream, mais en fait je me disais intérieurement: " Certes, il y a peut-être des opérations cachées, des truc pas clairs, mais à la limite, en quoi cela me concerne-t-il ? En quoi cela nous concerne-t-il, nous, les gens? Alors j'ai essayé peu à peu de faire aller Denis Robert sur ce terrain: suite de l'entretien.... Si j'ai compris, Clearstream, c'est une structure qui est au-dessus finalement des paradis fiscaux? Denis Robert : Maintenant, on peut être plus précis. J'ai dit que Clearstream est un monstre informatique, que son siège social est à Luxembourg, que sa maison-mère est en Allemagne...mais elle est présente dans 107 pays dont 40 paradis fiscaux. Là dans la liste que j'avais, il y avait 33000 clients qui étaient présents dans 107 pays et 40 paradis fiscaux. Si on fait un tableau de la planète, voyez ce que c'est: Clearstream couvre quasiment toute la planète. Et donc ces gens-là échangent des titres, vendent des valeurs en toute opacité grâce à Clearstream, et voilà !! C'est un problème d'évasion fiscale, c'est un problème de.... Moi je compare souvent ces problèmes de finance internationnale à des problèmes d'astrophysique. Les astrophysiciens à un moment donné se sont rendu compte que la matière noire de l'univers était plus importante que la matière lumineuse. Quand vous regardez le ciel la nuit, vous voyez des étoiles, et la matière noire est une matière qui existe et qui est prise en compte maintenant par les astrophysiciens: ils se sont rendus compte de son existence en étudiant les mouvements des étoiles. On s'est rendu compte que, quand ces étoiles meurent, il y a forcément une force qui est résistante. Cela prouve forcément que cette force existe même si on la voit pas, même si on ne la touche pas. Maintenant si on métaphore ça, et qu'on transpose ça à l'univers financier, c'est à peu près la même chose, c'est-à-dire qu' il y a une matière noire de la finance qui passe par les paradis fiscaux par exemple, qui a, à mon avis, plus d'importance en terme de masse financière que la matière lumineuse qui est celle que nous présente les médias, toutes ces informations qui nous reviennent sur la finance - les indices boursiers, le CAC, etc... - ne prennent jamais en compte la matière noire, et pourtant la matière noire est là... Si on commence à étudier les mouvements d'argent, on se rendra compte que par exemple l'économie de la drogue rentre à un moment ou un autre dans l'économie normale. Pour parler de la finance parallèle, on parle toujours du "trou noir" de la finance. Avec mon enquête sur Clearstream, j'ai localisé un endroit par où cela passe ! Il fallait bien que toute cette masse d'argent qui voyage à un moment donné s'échappe, et elle passe par un espèce de trou d'aiguille qui était caché dans une espèce de masse qui était Clearstream et le Luxembourg. Et hop elle passe par là, et elle va dans un autre univers que j'appelle la "matière noire de la finance". Ce fonctionnement-là était très difficile à expliquer et à comprendre, mais aujourdhui j'en suis non seulement persuadé, mais je prouve cela par les documents que j'ai sortis... C'est intéressant...mais en même temps, une fois que l'ai dit, que je l'ai écrit, que je l'ai montré, que j'ai fait des films, qu'est-ce que je peux faire de plus ? Pascale Fourier : Justement, vous avez fait un film aussi dont le titre approximatif était "L'affaire Clearstream expliquée à un ouvrier de chez Daewoo". Quel lien faites-vous entre l'existence de structures comme Clearstream et .... disons la vie réelle, par exemple les licenciements d'ouvriers de chez Daewoo ? Est-ce qu'il y en a un ? En quoi cela nous concerne-t-il ? Denis Robert : Là, je n'ai pas la preuve, mais j'ai l'intuition. Mais c'est plus qu'une intuition.... Comment c'est venu, cette histoire? C'est venu au moment où je faisais un autre de mes films qui s'appellait "Journal intime des affaires en cours". Pendant ce film-là, j'ai rencontré à la fois des banquiers suisses, des gestionnaires de fortunes richissimes, et en même temps je rencontrais des SDF. J'ai fait parallèlement un livre qui s'appelle "Portrait de groupe avant démolition" avec un photographe qui vivait dans la rue. Et donc à un moment donné, j'avais deux images, mais je n'avais pas la chaîne entre les deux images: la première image, c'est un SDF qui meurt sur un banc - un mouvement de tête -; l'autre image, c'est un broker qui transfère des fonds à Zurich: il appuie sur une touche. Et j'ai trouvé que appuyer sur une touche, c'était comme appuyer sur une gachette, et que quelque part, la balle, après avoir fait 1000 circonvolutions, c'était celle qui atteignait le SDF qui était en train de crever. En d'autre termes, l'apparition de cette nouvelle pauvreté dans une société qui quand même est considérée comme très riche, on ne peut pas l'analyser si on ne prend pas en compte ce problème d'évasion de capitaux. Pourquoi un pays, pour parler de la France, qui est si riche, produit cette pauvreté-la ? Et donc je suppose et j'essaye de prouver que des sociétés, une société comme Clearstream a un rapport avec cette fabrication de pauvreté, parce qu'elle permet une évasion de capitaux. Et le broker qui est à Zurich qui transfère des fonds se sert de ces outils comme Clearstream pour dissimuler des transactions : l'argent qui n'arrive pas en bout de course dans les entreprises va enrichir certaines personnes. Je vais peut-être heurter encore une fois des altermondialistes qui sont anti-libéraux ... Moi, je ne suis pas antilibéral. Je pense que le libéralisme en tant qu'idéologie, en tant qu'idée, c'est une très belle idée: je n'ai rien contre le marché. Le problème, ce n'est pas le mode d'emploi, c'est la manière dont on utilise le libéralisme. Et donc le libéralisme, il foire complètement si le marché n'est plus le juge de paix, et si les gens trichent, ce n'est plus possible. Parce que là, ils induisent de la tricherie et ça fabrique des prédateurs. Et ce sont ces prédateurs financiers qui tuent le libéralisme et qui tuent le marché. Et une boîte comme Clearstream d'ailleurs, si on réfléchit bien, elle aide beaucoup les prédateurs financiers. Parce qu'il subiste quand même sans doute, il subsiste des entrepreneurs; il y a des types qui essayent d'être honnêtes dans le système, et c'est de plus en plus dur pour eux. Parce qu'en face, ils ont des gens qui trichent. Donc ce n'est plus la libre concurence... Et qui est-ce qui permet cette dissimulation? Encore une fois on retombe sur des multinationales comme Clearstream. Je suis désolé de chaque fois ramener à ça, mais quand vous réfléchissez cinq minutes et quand vous étudiez les comptes de ces boîtes, ce n'est pas une boîte anodine.... C'est un truc énorme. Pascale Fourier : Est-ce que vous avez repéré des multinationales et des banques qui ont un compte non caché et un compte caché ? Denis Robert : Mais ça, c'est le lot commun ! Il y a plein de problèmes de dysfonctionnements... Il y a surtout des comptes qui sont strictement non publiés, et il y a les grosses banques ont des comptes publiés : il n'y a aucun problème. Dans le réglement intérieur, il y a la possibilité d'ouvrir ce qu'ils appellent des "comptes aditionnels". Parce que vous si vous êtes très riche et si vous êtes un particulier, vous pouvez avoir un compte chez Clearstream. Il n'y aura pas votre nom. Pascale Fourier : Sans mettre mon nom ! Et comment je vais me retrouver ? Denis Robert : Parce que vous aurez un numéro de code à cinq chiffres, et votre banquier, l'ingénieur financier avec qui vous travaillez, gérera vos fonds à partir de ce compte-là. Mais vous serez le seul mandataire du compte. Et il y a peut être votre nom d'ailleurs si on retrouve ...mais généralement ils ne mettent pas les noms des particuliers dans les listes. Pascale Fourier : Et comment Clearstream peut-elle faire croire qu'elle est honnête (j'espère que je n'aurai pas de procès.... ) si effectivement elle permet d'avoir ces comptes additionnels qui visiblement ne peuvent que cacher quelque chose... Denis Robert : Clearstream et la notion d'honêteté, c'est antinomique. Parce que Clearstream, ce n'est pas une personne morale. C'est une société qui appartient maintenant à Deutsch Borse Clearing, et l'hônneteté, ils n'en ont absolument rien à faire: ce n'est pas leur problème. Pascale Fourier : Mais ils se cachent derrière ça, par exemple, pour vous attaquer ? Denis Robert : Ils m'attaquent parce que comment voulez vous qu'ils admettent une seconde que ce que je dis est possible ou vrai ? Et comme ils ne peuvent pas me faire taire, ils sont obligés d'attaquer et de faire durer les procès. Ils sont dans une stratégie d'épuisement et d'usure quoi. Comment dire ... c'est comme ça.... Pascale Fourier : Finalement moi ce que j'ai compris quand je lis les journaux, c'est que Clearstream va dire: " Mais moi je suis très honnête: une chambre de compensation, c'est tout à fait normal. Je suis l'honnêteté incarnée". Et visiblement, il est avéré qu'il ont effectivement des comptes cachés ou à la rigueur des comptes sans mettre le nom des bénéficiares, etc .. Je ne vois pas, si effectivement ça, c'est prouvé, comment ils peuvent à la limite presque même trouver des soutiens puisque c'est l'évidence. Denis Robert : Mais c'est parce qu'ils ont leur siège au Luxembourg. Puisque il n'y a pas de justice possible.... Le Luxembourg a fait un non-lieu qui est assez incroyable dans cette histoire. Il y a eu une instruction d'ouverte, mais il y a eu plein de problèmes de prescriptions. Et c'est impossible d'enquêter sur Clearstream. C'est ce qui les protège. Donc moi je peux dire ce que je veux; eux ils sont protégés par le système judiciaire luxembourgeois. C'est ça le problème de fond. Pascale Fourier : Et la justice francais ne peut pas..... ? Denis Robert : Non. Des parlementaires européens ont essayé de créer une commission d'enquête en 2002. Ils étaient très nombreux, presque une centaine. Il y avait des Finlandais, des Anglais qui avaient lu le livre et qui s'étaient mobilisés. Ils ont posé une question; ils ont dit: " Est-ce qu'on peut obtenir une commission d'enquête sur Clearstream?". C' était la seule chose qui aurait été formidable, parce que la commision d'enquête européenne aurait pu avoir un pouvoir de coercition, c'est-à-dire obliger les dirigeants à parler, etc...Et à ce moment-la, le commissaire européen qui doit prendre la décision ou pas d'accorder la commission d'enquête dit: "Non", et il dit que l'Etat luxembourgeois est souverain sur son territoire; nous, commission européenne, on n'a pas à mettre notre nez dans cette histoire. Sauf que le commissaire en question s'appelle Fritz Bolkestein ( c'était avant la fameuse affaire le concernant...) et qu'on a découvert après coup grâce à un autre europarlementaire, un type très bien qui s'appelle Paul van Butenen que ce Bolkestein était non seulement membre du conseil de surveillance de Menatep qui est une banque russe qui a des comptes chez Clearstream, mais qu'il a été aussi un des hauts dirigeants de la Shell, la compagnie pétrolière hollandaise qui a aussi des comptes chez Clearstream. C'est là que l'on voit la force des lobbys et qu'ils s'en sortiront toujours, à moins d'une forte mobilisation, à moins de manifs organisées là-bas, à moins de je ne sais pas quoi. Clearstream, c'est quelque part un talon d'Achille dans le système, et le fait qu'ils aient été repérés, ça va finir par... je ne sais pas...mais le temps joue en ma faveur. Les livres se diffusent, là je pourrais passer ma vie à faire des conférences, des interviews... Le fait que tout ça..; les gens commencent à comprendre l'importance de tout ça. Et puis l'affaire Clearstream 2, celle du corbeau qui sort en france aujourd'hui, sur lequel je vais écrire ce bouquin, est ... finalement, c'est sans doute mon livre le plus accablant pour Clearstream. On voit bien que pour tout le monde en France, il est admis que Clearstream est une boîte pourrie. Et alors ils ont beau faire de la com' là-dessus etc .. Les gens ne se rendent pas bien compte de ce que c'est, mais en même temps, en terme d'image et de réputation, c'est assez terrible pour eux... sauf que le business n'a jamais autant marché pour Clearstream : ils ont fait 14 % de bénéfices l'année dernière par rapport à l'année d'avant. C'est un tel outil, formidable pour tout ceux qui veulent dissimuler, que c'est pas demain la veille que ça va s'arrêter Pascale Fourier : C 'était Des Sous... et des Hommes, en compagnie de Denis Robert. Alors pas facile d'expliquer Clearstream et de prouver ses dires en une demi-heure : le mieux, c'est sans doute de lire Denis Robert. Je vous rappelle les titres de ses livres : "Révélations","La boîte noire", "Clearstream, l'enquête" qui devrait bientôt sortir aux éditions Les Arènes, et puis un roman qui s'appelle "La domination du monde" et qui traite de l'affaire lui aussi.
"Relevons ce paradoxe : plus une affaire est médiatisée, moins le public est informé." Denis Robert
L'affaire Clearstream expliquée à un ouvrier de chez Daewoo : www.dailymotion.com/video/xt2vq_denis-robert-affaire-clearstream Ce reportage est particulièrement destiné à tous ceux qui comme Nagual ne voient pas forcément le rapport entre cette affaire et leur vie quotidienne.
on n'en sortira plus de ces mascades merci de nous remettre le meilleur a jour montez nous ces monstres qui drevrais plus nous faire peur je suis pour financer une vrai télél libre (par un don)....
c'est de la manipulation mediatique pour nous cacher ,les vrais fonctionnement corrupteur du systeme politicocapitalistes,c'est du reportage pour distraire la masse et dans le fond il n'ont aucun interet ,puisque les magouilles continue toujours ,il vaudraient mieux s'attaquer au coeur des problemes!!!
salut tout le monde ,ca me fait bien rire toutes ces affaires ,on les mediatise pour nous faire croire que la justice fait son travaille ,mais c'est comme pisser dans un violon tout ca ,ca fait des mois qu'on nous en parle ,qu'est qu'ils attendent les juges pour les foutre en taule les chiraciens et compagnie?