Tous deux se sentent libres, libérés, par rapport à la droite ambiante. Leur point commun : la rébellion…

Tous deux se sentent libres, libérés, par rapport à la droite ambiante. Leur point commun : la rébellion ? François Bayrou aime la foule, et il est confiant. Les journalistes aussi se régalent. Accompagné de tout l’UDF local, dans ce Marseille marqué par une longue histoire de gouvernance UMP – UDF, le présidentiable fait des bises, serre les mains, en appréciant sa popularité de candidat anti-Sarkozy. Un déplacement dans les quartiers ayant été annulé, pour cause d’emploi du temps serré, le parcours se résume aux grandes enseignes de la rue commerçante Saint Férréol, dans le centre. Le ministre démissionnaire Azouz Begag s’affiche à ses côtés. Les journalistes le cherchent depuis quelques jours, depuis la parution de son livre Un mouton dans la baignoire, mais il continue d’éviter la polémique médiatique.
A la conférence de presse qui suit le bain de foule, où François Bayrou s’attarde, se mettant en retard pour le meeting où l’attendent les militants, le candidat réaffirme qu’il se rendra à l’invitation d’un débat contradictoire sur internet.

Dans la vidéo, un marseillais interpelle le candidat : il fait référence à l’assassinat le 31 mars 2007 du jeune Ibrahima Sylla, 28 ans étudiant guinéen résidant sur le campus excentré de Luminy, tué à coup de couteau puis en partie calciné. L’enquête ne permet pas encore de conclure à un crime raciste, et poursuit son court, mais le fait inquiète toute une frange de la population locale.

Un reportage de Karine Yaniv notre correspondante à Marseille