Juliette Warlop est la journaliste qui a filmé l’arrestation de la rue Rampal et des évenement qui ont suivie. Elle nous apporte des précisions quant à sa présence sur les lieux des faits. Cela fait longtemps qu’elle travaille sur le dossier des sans-papiers et sur les contrôles récurrents dans le quartier de Belleville à Paris. Voilà son communiqué.

« Suite à un article AFP sur « les images d’amateurs », écrit ce jeudi 29 mars par Pascale Mollard et revenant sur les témoignages vidéo des incidents de la gare du Nord et de la rue Rampal, je tiens à apporter un rectificatif.
C’est bien en tant que journaliste que j’ai filmé ces événements, faisant valoir ma carte de presse et utilisant un matériel semi professionnel (caméra PD 170) couramment utilisé notamment, dans les documentaires tournés pour la télévision.
Il ne s’agit en aucun cas d’images “volées.” J’ai filmé au grand jour, au vu et au su de tous, police, parents, passants, revendiquant la présence sur les lieux de « la presse ».
Cette présence s’est d’ailleurs révélée gênante, un policier m’empêchant sciemment de filmer la fin de l’émeute, en empoignant fermement ma caméra et tentant de casser le micro.
Journaliste indépendante, je précise que je n’ai pas agi en mercenaire de l’information, ni en chasseuse de scoop. Témoin, depuis plusieurs mois, des contrôles récurrents dans le quartier de Belleville, je me sens en tant que journaliste et citoyenne , le devoir d’informer de ce qu’il s’y passe.
Les chaînes télévisées – tout comme la plupart des journaux de presse écrite – n’évoquent pas un événement si elles ne disposent pas d’images. Elles ont rarement le temps, et se donnent rarement les moyens de dépêcher une équipe sur les lieux. C’est donc pour assurer ce relais que j’ai utilisé ma caméra.
Afin que les événements de la rue Rampal puissent être relatés le plus largement possible, je précise que l’intégralité de mes images non montées, a été communiquée aux différentes rédactions télévisées, libres de droit pour sept jours. Et ceci après un premier contact avec une chaîne qui a renoncé à acheter pour son journal télévisé des images qui (je cite) « ne montrent pas de bavures policières ».
C’est dans le cadre de cette diffusion libre de droit que la chaîne en ligne télélibre a récupéré mes images et les a mises en ligne.

Juliette Warlop

Carte de presse N° 89656″

Vous pouvez retrouver la vidéo de Juliette Warlop ici